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Organismes communautaires pendant la crise : Un bilan positif

Janick Émond
Le 18 septembre 2020 — Modifié à 12 h 07 min le 18 septembre 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Soutien, adaptation et proactivité résument bien les actions des organismes communautaires du secteur Alma depuis le début de la crise. Ils ont répondu à l’appel de la population pendant le pire de la pandémie. 

Selon la Corporation de développement communautaire Lac-Saint-Jean-Est (CDC-LSJE), 99 % des organismes ont maintenu le soutien apporté à la population malgré la crise sanitaire. Par ailleurs, elle ne dénote aucune fermeture d’organisme. C’est que ceux-ci ont su adapter leur façon faire afin de ne pas abandonner leurs membres.

« Tous font preuve de beaucoup de créativité pour adapter leurs pratiques et programmation en vue de poursuivre le soutien qu’ils offrent à leurs membres. On parle souvent de formule « hybride », soit de rencontre et activités à distance ainsi qu’en présentiel », témoigne Gabrielle Côté, directrice générale de la CDC-LSJE.

Plusieurs organismes ont été proactifs, se sont restructurés, ont procédé à un déménagement ainsi qu’à la rénovation de leurs locaux, comme c’est le cas avec Parenfant, La Nichée, Nourri-Source, Le CALACS Entre Elles, L’Association renaissance des personnes traumatisées crâniennes du SLSJ, le Centre de femmes aux Quatre-Temps, Mouvement Action Chômage LSJ.

« Ils ont maintenu leurs efforts sans relâche durant celle-ci et font maintenant preuve d’une résilience sans pareille pour répondre présents à l’appel de la population en ce moment », ajoute-t-elle.

Moisson Alma : diversification de la clientèle

Les pertes d’emplois causées par la pandémie ont forcé plusieurs familles à se tourner vers les organismes de banque alimentaire. Ainsi, des personnes qui sont généralement sur le marché du travail et qui étaient aisées financièrement ont eu recours aux services de Moisson d’Alma.

« Nous nous sommes retrouvés avec des gens qui n’avaient jamais eu accès à nos services. Tout d’un coup, ils se sont retrouvés sans emploi, alors qu’auparavant, ils se débrouillaient très bien financièrement », explique la coordonnatrice de l’organisme Annie-Claude Tremblay.

Elle a pu remarquer l’existence d’un tabou qui touche la fierté individuelle. Lorsqu’il est question de recourir à de l’aide alimentaire, plusieurs ont de la difficulté à faire appel à Moisson d’Alma. Annie-Claude Tremblay rappelle que l’organisme est là pour aider, peu importe le statut social.

« Les gens ont souvent l’impression que nous ne sommes pas un service qui est pour eux. C’est difficile pour certaines personnes de se présenter dans un organisme d’aide alimentaire. Certains ont l’impression que c’est vraiment pour les gens qui sont très démunis, qui n’ont jamais eu de travail. Mais c’est ouvert à tous. Nous sommes là pour aider tout simplement. Si c’est pour une fois, ce sera pour une fois. Si c’est pour plusieurs fois, tant mieux, on les aura aidés. »

 

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