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Pénurie de main-d’œuvre : Les vétérinaires en ont plein les bras

Le 06 novembre 2020 — Modifié à 14 h 07 min le 06 novembre 2020
Par Julien B. Gauthier

Les cliniques vétérinaires appellent à la compréhension. Depuis le début de la crise sanitaire, leur charge de travail a drastiquement augmenté. En raison d’un manque de main-d’œuvre de professionnels de la santé animale et d’une augmentation des adoptions, ils ont du mal à fournir à la demande.

Étant davantage confinés à la maison, les gens se sont procuré des animaux de compagnie ou ont été plus attentifs à leurs changements de comportement.

« Avec le télétravail, les gens observent beaucoup plus leurs animaux. Le nombre d’adoption a grimpé. Il y a plus d’animaux à la maison qu’avant. On le voit dans les rues. C’est incroyable à quel point il y a plus de gens avec des chiens », constate Luc Larouche, propriétaire de la clinique Félichien, qui possède des succursales à Saint-Félicien et Dolbeau-Mistassini.

Multipliant ainsi les balades avec leur animal de compagnie, il y a eu davantage de blessures. « Plus les animaux sont actifs, plus ils sont à risque. Les gens vont dans le bois, l’animal a plus de risque de se briser une patte par exemple. Quand tu vas travailler, il bouge beaucoup moins, donc il y a moins de risque. »

Pour à peine deux vétérinaires, la clinique Félichien possède pas moins de 10 000 dossiers. En raison de la COVID-19, elle ne peut prendre autant de clients qu’auparavant.

Adaptation

Pour sa part, l’Hôpital Vétérinaire Carcajou a dû s’adapter à cette nouvelle réalité. Elle s’est associée avec le groupe ontarien VetStrategy, une entreprise qui permet aux cliniques vétérinaires de déléguer tout ce qui touche à l’administration et à la gestion afin de se concentrer exclusivement sur les soins.

« C’est en raison du manque d’effectif. Nous étions les deux propriétaires responsables de tout l’aspect administratif ainsi que la gestion du personnel. On s’est délestés de ces tâches afin de concentrer nos efforts sur les animaux », explique le propriétaire Sabin Harvey.

Auparavant, il était possible d’avoir un rendez-vous la journée même. Maintenant, le temps d’attente peut aller jusqu’à un mois. Il assure toutefois qu’un animal en condition critique sera pris en charge.

Études contingentées

Seulement 96 nouveaux étudiants par année sont acceptés au doctorat en médecine vétérinaire de l’Université de Montréal à Saint-Hyacinthe. Selon Luc Larouche, le nombre de diplômés ne fournit pas à la demande.

Il constate également une difficulté à retenir les techniciens en santé animale en région. Même si la technique se donne au Cégep de Saint-Félicien, une bonne partie des étudiants proviennent d’ailleurs au Québec et préfèrent ne pas rester au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

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