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Pourvoiries: se diversifier pour mieux prospérer

Jean-Philippe Tremblay
Le 16 mai 2023 — Modifié à 20 h 16 min le 16 mai 2023
Par Jean-Philippe Tremblay - Journaliste

La clientèle issue des nouvelles générations a des attentes différentes de ses prédécesseurs en matière de pêche et pousse certaines pourvoiries à revoir leur plan d’affaires. Ces dernières ne sont plus autant axées sur la pêche, mais beaucoup plus sur l’expérience plein air et la villégiature en forêt.

« La nouvelle clientèle ne veut pas juste de la pêche du soir au matin. Ils viennent souvent en famille aussi, la femme et les enfants ne veulent pas nécessairement faire uniquement de la pêche. Il y a encore une clientèle pour ça [la pêche], mais on voit une forte demande pour des activités de plein air », explique Renaud Lacasse, président de l’Association des pourvoiries du Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Les offres de service peuvent différer d’une pourvoirie à l’autre ; du kayak et la planche à pagaie à la cueillette de petits fruits, l’observation de faune ou la randonnée, les offres sont multiples pour les villégiateurs.

C’est d’ailleurs une observation de la pourvoirie du Lac Dégelis qui constate elle aussi que les nouveaux clients désirent une expérience plus diversifiée.

« Un exemple qu’on voit souvent, c’est le papa qui va à la pêche avec les enfants durant la journée, mais la maman, ça ne lui tente pas nécessairement d’aller pêcher, n’empêche qu’elle souhaite quand même se ressourcer en forêt, c’est important d’être en mesure de lui offrir des alternatives à elle aussi », mentionne l’un des membres de la direction.

Un constat généralisé

Cet engouement autour du plein air en général semble être de plus en plus démocratisé dans la région, comme le mentionne Samuel Bilodeau, copropriétaire de la pourvoirie Damville.

« Les gens sont de plus en plus conscientisés sur la conservation et la gestion de la faune et des plans d’eau. On a plus de gens qui viennent faire du paddleboard [planche à pagaie] et du kayak. J’ai même des clients qui sont venus au mois d’août l’an passé juste pour cueillir des bleuets et marcher », explique-t-il.

C’est un changement qui, selon lui, s’observe principalement avec les nouvelles générations.

La pourvoirie de La Doré, au Lac-Saint-Jean, dont 40 % de la clientèle est européenne abonde en ce sens. Cette dernière, qui est d’ailleurs la plus importante du Québec en superficie avec ses 135 lacs et ses 265 km2, vise à développer un tourisme axé sur une clientèle de l’extérieur. Le propriétaire de la pourvoirie, Stéphane Duvernois, lui-même originaire de France, espère pouvoir atteindre 70% d’occupation européenne dans un futur assez rapproché.

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