DÉVELOPPEMENT. La direction du Programme de stabilisation des berges de la division Énergie électrique de Rio Tinto Alcan vient de rendre public le Rapport de développement durable réalisé par la Chaire en éco-conseil de l’Université du Québec à Chicoutimi, concernant le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean.
« Le Programme de stabilisation des berges a été pensé et mis en place il y a 30 ans, alors que le développement durable était un concept complètement nouveau et encore peu utilisé. C’est donc avec fierté que nous constatons que la Chaire reconnaît que le Programme prend en compte les 16 principes reconnus par le développement durable et ce, depuis ses débuts », souligne Jean Pedneault, directeur du programme.
Et de poursuivre: « L’analyse de développement durable étant une activité d’amélioration continue, il est normal d’y retrouver plusieurs pistes d’amélioration. Celles qui sont sous notre responsabilité seront analysées et certaines seront intégrées à l’étude d’impact sur l’environnement que nous réalisons actuellement. »
Le responsable chez RTA rappelle également que l'entreprise est d’ailleurs déjà en action pour plusieurs éléments, comme par exemple au groupe de travail sur l’étude d’impact que l'entreprise a mis en place récemment et qui réunit des représentants de tous les groupes et organismes concernés (riverains, élus, milieu récréotouristique, plaisanciers, pêcheurs, etc.).
« L’analyse réalisée par la Chaire apporte également diverses pistes de réflexion et d’amélioration intéressantes s’adressant à l’ensemble des usagers et organismes concernés par le Programme de stabilisation des berges. Le développement durable ne représente pas une fin en soi, il s’agit plutôt d’un processus qui évolue de façon continue. C’est avec cette vision de développement durable et d’amélioration de nos pratiques que nous désirons poursuivre le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean », de conclure le directeur Pedneault.
Rédigé sous la direction de Claude Villeneuve, Professeur titulaire, directeur de la Chaire en éco-conseil, le document de quelque 250 pages fait une large analyse de la situation.
Cette analyse vise à alimenter la réalisation d’une étude d’impact environnemental, requise en vertu de la Loi sur la qualité de l’environnement (LQE), pour l’établissement éventuel d’un nouveau décret balisant les travaux prévus par le Programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean (PSBLSJ).
Notamment, sept pistes de bonification ont été priorisées lors de cet exercice et s’adressent à Rio Tinto Alcan Énergie électrique, soit améliorer la communication, élargir le cadre de gestion, considérer de nouvelles variables dans les travaux de stabilisation, favoriser l’usage d’outils de développement durable, adopter une approche de coopération, anticiper les changements climatiques et favoriser l’accès aux savoirs
Les trois dernières pistes d’action proposées ne sont pas de la responsabilité première de RTA-ÉÉ, mais elles apparaissent, à la suite de l’analyse, comme des éléments nécessaires au succès de la démarche pour orienter le PSBLSJ dans un contexte de développement durable.
Les trois recommandations suivantes s’adressent en priorité aux parties prenantes autres que RTA-ÉÉ, soit co-construire un engagement éthique des riverains, développer le pouvoir d’agir des parties prenantes et contribuer à faire la lumière sur les droits, devoirs, pouvoirs des parties prenantes.
Ce dernier points est notamment essentiel en ce sens où il rejoint exactement la position de l'organisme Riverains Lac-Saint-Jean 2000 dévoilée ce lundi en conférence de presse. Cet organisme représente plus de 2500 des 4500 résidents autour du lac Saint-Jean.
Le rapport dans son intégralité peut être consulté à l'adresse suivante:
http://synapse.uqac.ca/rta-berges/rapports-rta-berges/
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