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Projet de loi 110: Labeaume et Coderre contestent le processus d'arbitrage

Le 16 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 16 août 2016
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QUÉBEC — Les maires de Montréal et de Québec sont venus réaffirmer, mardi, leur appui au projet de loi 110, qui revoit le mode de négociation dans le secteur municipal, tout en contestant le processus d’arbitrage prévu.

Déposé en juin par le ministre des Affaires municipales, Martin Coiteux, le projet de loi vise à rééquilibrer les forces en présence au moment de négocier les conventions collectives des employés municipaux, en donnant plus de pouvoirs aux municipalités et en permettant ultimement à l’Assemblée nationale de décréter les conditions de travail, si les positions paraissent irréconciliables.

La commission parlementaire qui étudie le projet de loi 110 a entrepris ses travaux mardi, en présence du maire de la capitale, Régis Labeaume, et du maire de la métropole, Denis Coderre, tous deux déterminés à voir le projet de loi adopté en vue réduire leurs coûts de main?d’oeuvre.

D’entrée de jeu, le maire Labeaume a dit juger le projet de loi extrêmement courageux. Citant des chiffres de l’Institut de la statistique du Québec, il a dénoncé l’écart salarial de près de 40 pour entre les employés municipaux et ceux de la fonction publique provinciale, une situation qu’il estime intolérable.

Le maire de Québec a soutenu que dans le régime actuel, les municipalités avaient le couteau sur la gorge, n’ayant d’autre choix, faute de moyens, que de signer des conventions collectives accordant des augmentations de salaire démesurées aux employés des villes.

Mais le projet de loi ne fait pas que des heureux. Également présents, les dirigeants des grandes centrales syndicales sont venus rejeter catégoriquement le projet de loi 110, faisant valoir qu’il n’y avait aucune justification de modifier les règles actuelles, étant donné que la très vaste majorité des négociations dans le secteur municipal (96 pour cent) se réglaient sans conflit de travail.

En point de presse, le ministre Coiteux a réaffirmé quant à lui sa détermination à aller de l’avant, jugeant que le statu quo n’était plus possible, dans l’optique de respecter la capacité de payer des contribuables.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

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