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Quad à Alma : Un comité d’entrepreneurs se forme pour faire avancer le dossier

Janick Émond
Le 15 mai 2020 — Modifié à 12 h 41 min le 15 mai 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Un nouveau comité formé d’entrepreneurs de la MRC Lac-Saint-Jean-Est s’est formé dans les derniers mois afin de faire avancer le dossier des sentiers de quads dans la ville d’Alma. L’absence d’un tracé permettant de circuler à Alma est un irritant pour le développement de cette industrie.

C’est principalement pour des raisons économiques que ces gens d’affaires s’impliquent dans ce dossier chaud.

La carte des sentiers de VTT dans la région. Il n’y a qu’à Alma où les quads ne peuvent pas passer.

« Selon une étude économique, en raison de l’absence de lien entre le nord et le sud de la région, la coupure du tracé qui est faite à Alma représente une perte économique de 34 M$ dans la MRC Lac-Saint-Jean-Est », a fait savoir Dave St-Laurent, administrateur et copropriétaire chez Sports DRC.

Il a également indiqué que les 34 M$ en pertes économiques ne touchent que les restaurateurs, les hôteliers et les garagistes. Dans ces pertes, la vente de VTT n’a pas été calculée.

De plus, le comité d’entrepreneurs tient à mentionner qu’il se veut indépendant, sans lien avec les clubs de quad.

« Nous sommes des gens d’affaires du territoire, c’est nous qui perdons cet argent-là. On n’est pas que des plaisanciers qui veulent passer dans la ville en VTT. On est très sérieux dans nos démarches et on compte démontrer qu’il y a tout intérêt à accepter un tracé de quads dans la ville d’Alma. »

Dossier chaud

Le copropriétaire de Sports DRC, Dave St-Laurent, indique que la MRC Lac-Saint-Jean-Est subit des pertes d’environ 34 M$ en raison de l’absence de sentiers de quads à Alma.

L’accès au quad sur le territoire d’Alma est un dossier chaud qui ne date pas d’hier. L’an dernier le club la Cité du Quad critiquait le manque d’ouverture de la municipalité.

Pour l’instant, quelques approches ont été faites auprès des élus afin de démontrer le sérieux du dossier et de faire état d’un plan d’action. Il est toutefois trop tôt pour indiquer s’il y a eu des développements.

Signe que le dossier est délicat, plusieurs intervenants hésitaient à répondre à nos questions. De plus, la CIDAL qui est impliquée dans les démarches n’était pas en mesure de commenter.

Tracé

Le tracé pour un sentier de quad dans la municipalité n’a pas encore été développé à 100 %, mais selon ce qu’avance Jean-Sébastien Martel, directeur des opérations et copropriétaire chez Sports DRC, également membre du comité, certains endroits ont déjà été ciblés.

Cependant, comme des discussions ont lieu présentement entre différentes parties impliquées, et dans un souci de confidentialité, ces endroits n’ont pas été divulgués lors de l’entrevue.

« On ne peut pas parler des discussions que nous avons avec les différents intervenants concernés par le dossier, mais on veut travailler pour faire bouger les choses cet été. »

Vente de quads : Une augmentation à prévoir d’au moins 25 %

Le directeur des opérations chez Sports DRC, Jean-Sébastien Martel, croit que l’autorisation de passer en VTT à Alma augmenterait d’au moins 25 % les ventes de quads dans son commerce.

L’ajout d’un tracé de quad dans la ville d’Alma aurait un énorme impact sur les ventes de ces véhicules récréatifs, assure Jean-Sébastien Martel, membre du comité d’entrepreneurs qui souhaite faire bouger ce dossier.

Selon lui, les ventes de VTT dans son commerce pourraient aisément augmenter de 25 %. Pour expliquer cette hausse significative, il prend sa situation personnelle comme exemple.

« Je suis également un motoneigiste, j’en fais depuis 25 ans et je roule plus de 7 000 km par hiver. Si je ne pouvais pas partir de ma maison avec ma motoneige, que je devais plutôt l’embarquer dans mon camion ou sur une remorque, aller à mon chalet ou à un sentier, me changer là-bas et tout ça, je ne pense pas que j’en ferais encore. »

Ainsi, il est persuadé que plusieurs personnes s’empêchent de se procurer un VTT puisqu’ils ne peuvent partir de leur résidence.

« Ce n’est pas tout le monde qui a un gros camion, une remorque ou un chalet. Il y a des gens qui voudraient seulement aller en faire pour le plaisir et garder leur quad dans le garage chez eux. »

Prendre exemple sur Mont-Laurier

Pour Jean-Sébastien, il n’y a que du positif à l’instauration d’un tracé de VTT dans la ville d’Alma.

« Ça serait payant pour tout le monde. Le conducteur serait content. Ensuite, les commerçants en bénéficieraient. Un conducteur pourrait se rendre dans un hôtel, se garer là, aller à pied dans les restaurants et les bars au centre-ville et retourner passer la nuit dans sa chambre d’hôtel. »

Il ajoute qu’Alma pourrait prendre exemple sur la ville de Mont-Laurier, qui a une population similaire.

« Là-bas, les quads vont partout, des hôtels il y en a beaucoup et ça vire 12 mois par année. C’est ce que ça prend ici aussi. »

En décembre 2018, Mont-Laurier autorisait la circulation des VTT sur son territoire. La circulation des quads n’est permise que sur certaines rues, dont la limite de vitesse a été revue à la baisse. Également, il est interdit d’y circuler en VTT entre 22h et 6h.

« Le VTT est une industrie très importante au niveau des retombées économiques. Dans la MRC Antoine-Labelle, le VTT a des retombées d’environ 30 M$ », avait indiqué le maire de Mont-Laurier, Daniel Bourdon, dans une vidéo publiée en décembre 2018 sur la page Facebook de la municipalité.

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