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Quand la fin de la PCU rime avec stress et anxiété

Janick Émond
Le 18 septembre 2020 — Modifié à 12 h 08 min le 18 septembre 2020
Par Janick Émond - Journaliste

L’approche imminente de la fin de la Prestation canadienne d'urgence (PCU) cause beaucoup de stress et d’anxiété auprès des prestataires, constate le Mouvement Action Chômage Lac-Saint-Jean. Selon l’organisme de défense des droits des prestataires d’assurance-emploi, le gouvernement maintient un flou qui alimente la confusion auprès des citoyens.

« Il y a beaucoup de prestataires qui n’ont pas saisi que la PCU finissait le 3 octobre. Ils voient qu’ils ont droit à 28 semaines. Mais ce qu’il faut savoir, c’est que peu importe le moment où la demande a été faite, la fin des prestations, c’est le 3 octobre. Beaucoup n’ont pas compris cette subtilité-là », explique France Simard, coordonnatrice du Mouvement Action Chômage Lac-Saint-Jean, débordée par les appels téléphoniques.

Rappelons que la PCU verse 500 $ par semaine pour un maximum de 28 semaines à toute personne ayant perdu ses revenus pendant la crise sanitaire. Toutefois, le gouvernement Trudeau a annoncé la fin de la mesure le 3 octobre, pour le transférer au programme de l’assurance-emploi.

Ce faisant, il sera possible d’avoir droit à des prestations en ayant accumulé aussi peu que 120 heures au cours des 52 dernières semaines.

Un flou quant au remboursement

Il y a trois semaines, plusieurs prestataires de la PCU, qui avaient également fait des demandes auprès de l’assurance-emploi, ont reçu une lettre par la poste de l’Agence du revenu du Canada où ils apprenaient qu’ils allaient devoir effectuer des remboursements. Le seul hic, c’est qu’aucun montant prévu n’était inscrit.

« Ils ne connaissent pas le montant qu’ils doivent rembourser. C’est stressant pour eux. Il faut qu’ils appellent pour attendre une deuxième lettre qui va arriver on ne sait pas quand. Ça n’a pas été leur meilleur coup du gouvernement. Ils n’avaient qu’à envoyer une seule lettre avec le montant prévu », estime la coordonnatrice.

Crédit d’heures

Le gouvernement offre un crédit de 300 heures pour être admissible à l’assurance-emploi. Autrement dit, seulement 120 heures seront nécessaires, peu importe la région, pour avoir droit à un minimum de 400 $ par semaine. Toutefois, le Mouvement Action Chômage déplore une zone grise concernant l’utilisation de ce crédit.

« On veut s’assurer que ceux qui n’ont pas besoin du crédit peuvent l’avoir plus tard, plutôt que maintenant. On veut qu’ils l’appliquent quand ils en auront besoin. Actuellement, un travailleur ayant accumulé 1000 heures y a droit au même titre. C’est une zone grise. Le gouvernement n’est même pas capable de nous répondre. Alors, imaginez s’ils vont être capables de répondre aux prestataires! », conclut-elle.

 

 

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