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Régis Laforge baisse les prix… mais pas les bras !

Le 13 janvier 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 13 janvier 2015
Par Karine Desrosiers

GUERRE. Régis Laforge, propriétaire de la station-service Sonerco, à l'Ascension a la ferme intention de continuer à baisser les prix de son essence, mais il n'est pas question qu'il baisse les bras. Tant qu'il le pourra, il va vendre son essence six cents de plus que le prix qu'il paye à la rampe de chargement.

Ce lundi après-midi, ça ne dérougissait pas dans la cour de son dépanneur et les gens faisaient parfois la queue pour profiter du litre d'essence à 94,9 cents, soit le prix le plus bas de la région et quelque cinq cents en bas de ce que les autres pétrolières vendent leur essence.

« Depuis une semaine, il n'y a plus personne qui m'appelle, même pas les représentants… Moi, je vais continuer à offrir l'essence à la baisse, six cents de marge de profit au-dessus du prix à la rampe de chargement. J'ai toujours fait ça depuis que je suis au camion (achat direct) et je commande mon essence et on me la livre », souligne Régis Laforge

Depuis qu'il a amorcé ce manège et que la chose est devenue publique, il reçoit des encouragements de partout et les gens viennent également de partout pour faire le plein chez lui.

Ainsi, il est passé en moyenne entre 7000 et 8000 litres par jour à quelque 25 000 litres par jour et ça n'arrête pas.

Régis Laforge ne s'attendait vraiment pas à ce que son histoire fasse ainsi le tour du Québec.

« Je ne m'attendais pas à ça, car la première fois, en 2006, les gens n'avaient pas répondu. Mais cette fois-ci, je suis content de voir que les gens embarquent dans le mouvement… Moi, c'est certain que je suis un indépendant comme les autres. Il faut bien comprendre que là-dedans, il y a les indépendants, les corporations, les distributeurs et les raffineurs », explique-t-il.

Interrogé sur la possibilité qu'on le force à remonter ses prix, Régis Laforge est formel: « Moi, ils ne peuvent pas me forcer car j'ai un contrat qui précise simplement qu'ils viennent me livrer du gaz. Je n'ai pas de contrat qui dit de fixer mon prix. Le prix, c'est moi qui le fixe », ajoute Régis Laforge qui n'éprouve aucune difficulté à s'approvisionner. Il place sa commande et elle est livrée le lendemain.

Questionné sur le fait qu'il est capable de vivre avec une marge de profit de six cents et pourquoi les autres ne le font pas, il demeure prudent et ne veut pas commenter la marge de profit que les autres se prennent.

« Moi, l'essence à 99 cents, comme elle s'est vendue en fin de semaine ailleurs, je ne justifie pas ça », de conclure l'homme d'affaires.

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