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Régis Laforge est fier du mouvement engendré

Le 05 janvier 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 05 janvier 2016
Par Karine Desrosiers

ESSENCE. Régis Laforge, propriétaire de la station-service Sonerco à l'Ascension, constate avec fierté tout l'impact qu'a eu le mouvement de vendre son essence au juste prix, en se limitant à une marge de profit de 6 cents le litre. Un an plus tard, les grandes pétrolières ont elles aussi réajustées leurs prix à la baisse. Ce lundi, par exemple, Régis Laforge vendait le litre d'essence ordinaire à 102,9 $ alors qu'à Alma, il était en moyenne à 104,5 $ alors que l'an dernier, à pareille date, l'écart était souvent de plus de 10 cents le litre.

« Ça l'a changé quelque chose alors que les gens sont plus conscients et les écarts sont beaucoup moins élevés. Ça fait une semaine et demi que le prix de l'essence est toujours le même et on n'a même pas eu d'augmentation pendant le temps des Fêtes », constate Régis Laforge.

Ce dernier demeure convaincu que ce sont les grossistes qui font la pluie et le beau temps dans le domaine pétrolier et non les petits détaillants comme lui.

En janvier 2015, l'histoire de Régis Laforge a fait le tour de la province et même au-delà. Ce dernier affirme haut et fort qu'en se prenant une marge de profit de 6 cents plus élevée que le prix qu'il paie son essence à la rampe de chargement, il est en mesure de bien vivre, questionnant du coup pourquoi les grandes pétrolières vendent leur essence 10 ou 15 cents plus cher que le prix qu'il paie lui-même.

Certes, Régis Laforge s'est gagné une solide clientèle additionnelle en dénonçant de la sorte les agissements des grandes pétrolières.

« En moyenne, je vendais environ 2,2 millions de litres par année et en 2015, j'ai battu mon record avec quelque 3 millions de litres et là-dessus, j'ai été arrêté un mois et demi au printemps quand j'ai changé mes réservoirs », avoue le propriétaire.

Mouvement

Régis Laforge constate que son mouvement a fait des petits.

« Il y a des places où ils font le jeudi où l'essence est vendue à 99 cents. Il y a des tendances. À Ste-Monique, le jeudi, c'est à 99,9 cents, mais à 104,5 la semaine. À Shipshaw, c'est la même affaire. Chez Cosco, ils vont même à 94 cents. Moi, je fais simplement maintenir mon prix à 6 cents au-dessus du prix à la rampe », répète Régis Laforge.

Ce dernier maintien qu'il n'a fait que dire la vérité.

« Je suis très content de tout ça. Je ne pensais pas que ça allait faire si grand que ça et que le monde voit c'est qui qui mène la barque. C'est le grossiste qui mène la barque. À 6 cents du litre, je suis très bien payé », réaffirme Régis Laforge.

Pendant la période des Fêtes, il a accueilli à sa station-service des automobilistes d'un peu partout au Québec qui avaient entendu parler de lui.

Certes, le pompiste de l'Ascension aimerait bien voir d'autres propriétaires comme lui, ailleurs au Québec, poser le même geste et ainsi tenir tête aux grandes pétrolières.

En ce qui le concerne, Régis Laforge suit avec attention les fluctuations du prix du baril de pétrole qui ont profité aux consommateurs ces derniers mois. Peu importe les augmentations à venir, lui, il entend maintenir sa marge de profit à 6 cents et continuer son combat pour le mieux-être des consommateurs.

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