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Résidences privées pour aînés : 14 fermetures au Saguenay-Lac-Saint-Jean depuis 2014

Janick Émond
Le 20 mars 2020 — Modifié à 14 h 31 min le 20 mars 2020
Par Janick Émond - Journaliste

Depuis janvier 2014, pas moins de 14 résidences privées pour aînés ont fermé leur porte dans la région, un problème répandu à l’échelle du Québec. Une situation qui inquiète.

La situation pourrait d’ailleurs s’aggraver si le gouvernement n’agit pas, croit Yves Desjardins, président-directeur général du Regroupement québécois des résidences pour aînés (RQRA).

Parmi les raisons évoquées, on dénote surtout l’augmentation des coûts associés aux ressources humaines ainsi qu’aux exigences règlementaires. Dans un contexte de vieillissement de la population, il y a urgence d’agir, selon la RQRA.

Pour combler ces augmentations, les résidences doivent augmenter le coût des loyers. Une situation que déplore Yves Desjardins. « Les résidences pour aînés ne sont plus capables d’équilibrer les dépenses et les revenus. »

Dans bien des cas, des déménagements dans des Centres d'hébergement de soins de longue durée (CHSLD) s’imposent, une situation que souhaite éviter la RQRA.

« Les CHSLD accueillent des cas particulièrement lourds. Des aînés en bonne santé, mais qui ne peuvent plus rester seuls, il y en a beaucoup. Le CHSLD n’est peut-être pas une solution pour eux. »

Solutions proposées

Parmi les solutions proposées par la RQRA, la bonification du crédit d’impôt pour le maintien à domicile est préconisée. En outre, une réforme de la grille d’augmentation du loyer de la Régie du logement est également nécessaire.

« Cette grille n’a pas été réformée depuis 1980. Au niveau du prix, la Régie ne fait pas la distinction entre un loyer pour aînés et un loyer de type duplex. Il faut créer une nouvelle catégorie. J’ai vu des cas où des loyers ont été augmentés de 300 $ mensuellement. Ça n’a pas de sens. »

Ce dernier se dit également déçu du budget 2020-2021 du gouvernement du Québec déposé le 10 mars. « On se serait attendu à des mesures concrètes, dont la bonification du crédit d’impôt. Cependant, j’ai l’impression que les aînés sont souvent les grands oubliés. »

Ouverture du gouvernement

Malgré tout, Yves Desjardins ne perd pas espoir. Il sent une certaine ouverture du gouvernement et plus particulièrement de Marguerite Blais, ministre responsable des Aînés et des Proches aidants.

Cependant, le gouvernement est un véritable « paquebot » dur à bouger. Il croit qu’il est difficile pour un élu, malgré toute la bonne foi du monde, d’apporter des changements concrets, surtout lorsqu’il est question d’argent.

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