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Retour des visites de l’usine Rio Tinto d’Alma

Yohann Harvey Simard
Le 10 juillet 2022 — Modifié à 18 h 19 min le 10 juillet 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les curieux peuvent à nouveau découvrir l’envers du décor de la production d’aluminium. Après deux ans d’interruption en raison de la pandémie, les visites guidées de l’usine Rio Tinto d’Alma reprennent à compter de cet été.

De plus en plus en vogue, le tourisme industriel constitue maintenant un pan important de l’industrie touristique, affirme Virginie Brisson, cheffe de la Division Tourisme de la CIDAL.

Une étude réalisée en 2016 a révélé que 72% des visiteurs interrogés étaient venus à Alma spécifiquement pour procéder à la visite de l’aluminerie. De plus, 84% d’entre eux provenaient de l’extérieur de la région, générant ainsi des retombées d’environ 270 000 $ dans le milieu de l’hébergement. L’usine a accueilli quelque 9 000 personnes depuis 2003.

Selon Virginie Brisson, ces chiffres sont la preuve que les visiteurs sont « de plus en plus sensibles aux notions de développement durable et de production responsable ».

L’aluminerie d’Alma étant la « plus verte au monde » selon son directeur des opérations, Patrice Bergeron, Virginie Brisson explique « l’association qu’on a avec Rio Tinto nous permet vraiment de démontrer tout cet aspect-là de développement durable que Rio Tinto met de l’avant à l’intérieur de sa production. »

Qui plus est, l’usine d’Alma est la seule parmi les six alumineries canadiennes du groupe Rio Tinto Aluminium à être ouverte aux visites.

« Donc pour nous, c’est vraiment un avantage concurrentiel sur le plan touristique. »

D’une durée de 90 minutes, les visites seront offertes gratuitement durant neuf semaines, à raison de deux visites par jour.

L’aluminium sous toutes ses coutures

La mémoire des visiteurs sera mise à l’épreuve à partir du moment où ils pénétreront dans les entrailles de l’aluminerie.

Fait inusité, c’est sur le site de l’usine Rio Tinto que se trouve la plus haute tour (67 mètres) au Saguenay-Lac-Saint-Jean.

Mais c’est surtout qu’entre la transformation du brai et du coke, matières servant à la fabrication des anodes, et le procédé d’électrolyse de l’aluminium, il y en a des choses à expliquer.

Concernant ce dernier point, le guide industriel René Marchand explique que l’aluminium est obtenu par électrolyse de l’alumine, procédé qui consiste à faire passer un courant électrique, littéralement un éclair, entre l’anode (combustible à base de carbone) et la cathode d’une cuve.

Avec un peu de chance, les visiteurs pourront même apercevoir le métal incandescent sous forme liquide alors que celui-ci transite vers le centre de coulée de l’usine.

 

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