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Rio Tinto Alcan investit 758 millions $ à Jonquière

Le 14 décembre 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 14 décembre 2010
Par dominic munger

Rio Tinto Alcan va de l’avant et injecte trois quarts de milliard de dollars pour moderniser son usine pilote de Jonquière. On ne parle maintenant plus de la technologie AP50, mais bien de la phase un de l’usine AP60.

Au total, ce sont 758 millions de dollars US qui seront investis dans la première phase de l’aluminerie AP60 de Jonquière. Cette annonce a été faite quatre ans, jour pour jour, après celle faite en 2006, pour annoncer les investissements au complexe Jonquière pour l’usine AP50.

«Depuis le début des travaux de construction, nos équipes de scientifiques ont réussi à pousser encore plus loin le développement de la technologie. On ne parle maintenant plus de l’AP50, mais bien de l’AP60», a déclaré la chef de la direction de RTA, Jacynthe Côté.

L’usine AP60 sera, selon les dirigeants, 40 % plus productive que les alumineries qui sont présentes à travers le monde. La première phase comprendra 38 cuves équipées de cette nouvelle technologie, avec une production évaluée à 60 000 tonnes d’aluminium par an. Les salles de cuves fonctionneront avec un potentiel de plus de 600 000 ampères. Les premiers lingots devraient être coulés au premier trimestre de 2013.

«Cette usine confère au Saguenay-Lac-Saint-Jean et au Complexe Jonquière un rôle de plateforme technologique de première importance. C’est ici que prend forme l’avenir de l’aluminium», a souligné Jacynthe Côté.

Retombées

Le président de Rio Tinto Alcan métal primaire en Amérique du Nord, Jean Simon, a pour sa part, souligné les retombées économiques importantes pour la région.

«Cette annonce vient changer les perspectives d’avenir dans la région. Les entreprises qui travaillent avec nous sur ce projet vont continuer de se développer et d’offrir leur expertise et leurs compétences partout dans le monde», a-t-il affirmé. Il ajoute que des dizaines d’emplois sont ainsi consolidés, alors que 150 travailleurs seront assignés dans l’usine à la fin des travaux. Plus de 85 % des contrats octroyés pour le début de la construction l’ont été à des entreprises de la région.

De son côté, la vice-première ministre et ministre des Ressources naturelles et de la Faune, Nathalie Normandeau, a salué le leadership des dirigeants de RTA dans le dossier.

«Sans le potentiel énorme de la région du Saguenay-Lac-Saint-Jean, jamais Rio Tinto Alcan n’aurait investi ici. Cela marque un moment historique dans l’industrie au Québec», a souligné la ministre. Celle-ci a également confirmé que le gouvernement s’était entendu pour rendre disponible un bloc énergétique de 225 mégawatts à la multinationale, et ce jusqu’en 2045.

Le président du syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Arvida, Alain Gagnon, s’est dit très heureux de l’annonce. «Nous voulions des retombées dans la région et c’est ce qui va se produire. Je lève mon chapeau aux travailleurs qui ne l’ont pas eu facile dans les derniers mois. Maintenant, nous visons la deuxième et la troisième phase de l’usine.» Une option qui n’a pas été démentie par la chef de la direction, Jacynthe Côté.

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