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Sainte-Monique-de-Honfleur : Le maire mécontent des embûches

Le 13 octobre 2019 — Modifié à 15 h 13 min le 13 octobre 2019
Par William Fradette

La municipalité de Sainte-Monique-de-Honfleur est confrontée à plusieurs embûches qui ralentissent plusieurs projets et freinent les initiatives de la mairie.

La réalité des petites municipalités est bien différente de celle des villes. Le maire Mario Desbiens concède que les projets avancent, mais reste mécontent des embûches auxquelles se bute sa localité.

Plus de latitude

L’un des obstacles rencontrés est la rigidité avec laquelle les appels d’offres doivent être gérés. Mario Desbiens revendique que les petites municipalités puissent avoir un peu plus de latitude dans la sélection des entrepreneurs. La rénovation du centre communautaire a essuyé des retards et l’entrepreneur n’a pas fini les travaux.

« Comme municipalité, on n’a pas le choix de prendre le plus bas s’il correspond au cadre. On savait que le contracteur ne finissait pas ses jobs, on nous avait avertis que c’était la réputation qu’il avait, mais on ne pouvait rien faire. C’est plate, je trouvais ça de valeur. On devrait avoir le droit de mettre des cotes, explique le maire. On a fini par casser le contrat. »

Bien qu’il ait été possible d’utiliser les infrastructures durant l’été, il faut tout de même que Sainte-Monique finisse elle-même une deuxième couche d’asphalte, la pelouse, les dalles et le toit. Les petites municipalités n’ont pas les mêmes services de voirie que les grandes, cela confronte l’administration à plus de défis, l’arrivée de l’hiver entre autres.


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Corridor scolaire

Le maire s’est montré résiliant face au refus catégorique du ministère des Transports d’installer un arrêt et d’abaisser la vitesse sur une partie de la route régionale. C’est pour la cinquantaine d’enfants qui se rendent à l’école primaire que les demandes avaient été faites.

« C’est sur le dessus de la côte, c’est un point critique de notre corridor scolaire, il y a beaucoup de camions », indique l’élu.

Après l’arrêt mobile pour la brigadière, il n’écarte pas l’idée d’un panneau lumineux pour avertir les camions de ralentir.

Le projet d’assainissement des eaux traîne

« Le projet en arrive à l’étape d’être présenté au ministère. On a tout près de 150 000 $ d’englouties dans les études » a déclaré le maire, qui a hâte que les choses bougent. Il partage d’ailleurs le mécontentement de ses citoyens.

« Les gens ont l’impression que rien ne se passe. On ne voit pas vraiment ça avancer quand juste un ingénieur vient. On voudrait avoir un rapport à présenter aux citoyens », souligne-t-il.

Il en avait aussi contre la tergiversation à Québec. Dans les années 1990, un projet similaire de 4 M$ avait été coupé par le gouvernement et les promesses faites en 2012 n’ont jamais été réalisées.

« Aujourd’hui, ça a doublé ; ça va coûter 8 M$ ».

Si 85 % du projet est subventionné, il n’en reste pas moins que la municipalité devra débourser 1,2 M$ pour faire le tout.

Le maire a déclaré que le député Éric Girard lui aurait dit « qu’il pourrait aller chercher un 5 % supplémentaire à Québec ». « Ce n’est que des paroles, pour l’instant », souligne-t-il.

Au bureau du député, on admet qu’on ne peut dire si ce sera faisable, mais on affirme que des demandes ont été faites et que des discussions ont eu lieu.

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