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Salons funéraires : Les commémorations remises à plus tard

Le 03 avril 2020 — Modifié à 15 h 22 min le 03 avril 2020
Par Julien B. Gauthier

Le gouvernement du Québec reconnait les salons funéraires comme des services essentiels. Cependant, ceux-ci doivent s’adapter à de nouvelles réalités. Tant pour protéger les familles des défunts ainsi que les employés, les directives de la Santé publique sont prises au sérieux.

Parmi celles-ci, les commémorations dans les chapelles et dans les églises sont interdites. Elles sont remises à une date ultérieure. Par ailleurs, on privilégie le téléphone pour les arrangements auprès des familles.

Malgré tout, il est possible d’effectuer une exposition du corps ou de l’urne en salon auprès d’un groupe extrêmement restreint de membres de la famille. Mais seulement deux personnes à la fois peuvent se recueillir.

« Nous appliquons le protocole de la direction de la Santé publique. Nous faisons une plage horaire avec la famille et nous organisons un rassemblement de 10 personnes. Les chaises sont espacées et nos salons sont assez grands pour que la distanciation sociale soit appliquée », affirme Yves Leclerc, président de la Maison Marc Leclerc.

C’est que le processus qui entoure le décès d’une personne se fait en deux étapes. La première, c’est le deuil, avec l’exposition en salon. La deuxième, il s’agit des commémorations effectuées en chapelle ou en église. Actuellement, les salons se concentrent exclusivement sur la première. On remet à plus tard la deuxième étape.

« Ce n’est pas évident pour les familles. On vit le moment présent. On essaie d’être imaginatifs pour qu’on puisse rendre un hommage comme il se doit à l’être cher qui est disparu, et ce, après la crise », confie pour sa part Marc Richard, directeur général de la Résidence funéraire du Lac St-Jean.

En cas de décès associé à la COVID-19?

Advenant le cas où une personne décède du Coronavirus, le corps devient sous la responsabilité de la direction de la santé publique du Saguenay-Lac-Saint-Jean. Les résidences funéraires doivent donc obtenir les autorisations nécessaires pour aller le chercher.

« La santé publique nous demande de ne pas faire d’embaumement. Il faut que l’on procède immédiatement à l’incinération ou à l’inhumation, selon le choix de la famille. Même si c’est l’hiver, on doit procéder aussitôt à la mise en terre. Pas question de le mettre dans un charnier », ajoute Yves Leclerc.

Pour sa part, Marc Richard soutient qu’au niveau sanitaire, peu importe la cause du décès, les employés appliquent depuis toujours des mesures de haut niveau (gants, masques, visières, lunettes, etc.). Pandémie ou non, ceux-ci sont en sécurité.

 

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