Stabilisation des berges: les travaux portent fruit

Stabilisation des berges: les travaux portent fruit

AMÉNAGEMENTS. De toute évidence, le programme de stabilisation des berges du lac Saint-Jean amorcé il y a plus de 30 ans par le groupe Énergie électrique, d’abord sous la direction d’Alcan et poursuivi par Rio Tinto, ce programme, il porte ses fruits.

Ce mardi, une tournée en hélicoptère de l’ensemble des quelque 210 kilomètres de berges du lac Saint-Jean et une partie de ses affluents a permis de constater que les différents aménagements mis en place au fil des ans remplissent parfaitement leur mission. La bataille contre l’érosion des berges amorcée en 1986 est en voie d’être remportée par Énergie électrique.

En compagnie de l’équipe des berges d’Énergie électrique, soit Caroline Jolet, chargée de projet, son adjointe Guylaine Guérin, Richard Dallaire, conseillers aux relations avec les riverains, et Sarah Gaudreault, responsable des communications, le TC Media a participé à cette tournée de près de quatre heures permettant de constater du haut des airs les différents impacts que les travaux de stabilisation des berges ont eus au fil des ans.

« Le premier constat que l’on peut faire, c’est que les berges sont en bon état. Il y a quelques secteurs qui vont nécessiter des adoucissements de talus de plages. Il y a certains secteurs qui vont nécessiter des visites sur le terrain dans les prochaines semaines, sinon, dans l’ensemble, c’est très bien », a commenté Caroline Jolet à l’issue de cette tournée aérienne très révélatrice sur le comportement du lac Saint-Jean et des vagues face aux différentes structures mises en place à des endroits stratégiques.

Des aménagements performants

Au cours des quelque 30 dernières années, Rio Tinto et sa division Énergie électrique se battent contre l’érosion et à cet effet, ce sont plus de 100 millions $ qui ont été injectés pour la mise en place des différentes structures, dont quelque 5 M$ additionnel encore cette année.

Même si l’actuel décret tire à sa fin (31 décembre 2016) l’équipe des berges poursuit inlassablement le même travail de suivi sur le terrain et de préparation des interventions à venir au cours du prochain automne et de l’hiver 2017.

À ce sujet, répondant aux désirs des riverains exprimés lors des consultations citoyennes, Énergie électrique a publié cette semaine sur son site Internet et envoyé aux riverains, municipalités et MRC la programmation préliminaire des travaux pour la prochaine année dont du rechargement de plages à Saint-Gédéon-sur-le-Lac, à Racine sur mer (Vauvert) et le Chemin Édouard Niquet à Péribonka. Des travaux d’empierrement sont également prévus à la Pointe Langevin, dans le secteur Dolbeau-Mistassini.

Au fil des ans, différentes structures ont été expérimentées, cependant, les perrés, les épis, les brise-lames, les enrochements et les rechargements de plages ont fait leurs preuves afin de protéger les berges du bassin tout en assurant que les usagers de quelque 45 kilomètres de plage soient satisfaits.

« On fait ce constat-là lors de ce vol annuel, mais on fait aussi plein de suivis techniques, des relevés terrains qui nous donnent aussi des résultats et qui nous démontrent l’efficacité de ces structures-là également, les perrés stabilisent bien la berge », constate Caroline Jolet.

Prochain décret

Quant au prochain décret, le processus suit son cours. Après le dépôt de son avis de projet, les différents ministères ont retourné quelque 131 questions d’éclaircissements à Énergie électrique, dont 27 portaient spécifiquement sur le projet de redressement du canal d’embouchure de la Belle-Rivière.

La construction en 2014 de l’épi de 200 mètres à gauche, à la sortie de la rivière, était préliminaire à ce projet. On veut creuser un canal qui ira droit vers le large et remplir le canal qui s’est formé du côté de St-Gédéon-sur-le-Lac et qui occasionne une très forte érosion dans le secteur chaque année.

« Au début du mois de mai, on a envoyé toutes nos réponses complètes au ministère de l’Environnement et là, on attend un retour de leur part d’ici quelques semaines », confirme Caroline Jolet.

Si tout est conforme, il y aura émission de l’avis de recevabilité et l’étude d’impact va être rendue publique et le processus va poursuivre son cours vers les audiences publiques, tel que demandé par tous, incluant Rio Tinto.

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