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Ste-Monique: le conseil se déroule sans casser d'œufs… mais la tension reste palpable !

Le 14 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 14 avril 2015
Par Karine Desrosiers

TENSION. La mairesse de Ste-Monique, Dolorès Boily a mené ce mardi soir la séance du conseil, malgré l'opposition de la majorité de son conseil et devant la plus importante foule dans l'histoire de la municipalité. Bien que personne n'ait véritablement cassé d'œufs, comme on pouvait s'y attendre, la tension était palpable dans la salle. Des membres du conseil ont même soulevé l'idée d'embaucher un agent de sécurité qui prendrait place à l'hôtel de ville, le temps que les esprits se calment.

Soulignons dès le départ qu'avant même la tenue de cette séance publique, tout le conseil a participé à une rencontre à huis-clos en compagnie de deux représentants du ministère des Affaires municipales qui sont venus rappeler quels sont les droits et devoirs de la mairesse, des conseillers et du directeur général.

La mairesse n'a pas voulu aller plus loin sur la teneur des discussions.

En séance publique, elle a cependant été très ferme: « Je ne me sens pas menacée et je n'ai pas de problème à embaucher un tel agent de sécurité » a notamment lancé la mairesse.

Ce point a cependant été reporté à une séance extraordinaire qui se déroulera vendredi prochain. À huis-clos, les conseillers discuteront alors du dossier et notamment de la demande de certains conseillers d'aller chercher un avis juridique pour leur indiquer leurs droits et pouvoirs advenant le cas où soit la mairesse ou le directeur général Jean-Claude Duchesnes ne seraient plus aptes à accomplir leur travail.

À l'issue de la séance, questionnée sur le même sujet, Dolorès Boily n'avait pas tout à fait la même réponse. Depuis les événements où elle prétend avoir été agressée physiquement par son directeur général, la mairesse ne se présente plus jamais seule à l'hôtel de ville sans être accompagnée en permanence par une personne de confiance.

Rappelons que Jean-Claude Duchesne a porté des accusations similaires contre la mairesse.

Dans ce dossier, l'enquête se poursuit.

Tension

Quelque 70 personnes s'entassaient dans la minuscule salle du conseil de Ste-Monique.

Les premières 90 minutes ont été consacrées à la gestion de dossiers courants, sans trop que les tensions ne paraissent.

Le seul point irritant a été l'acceptation des comptes du mois de mars alors que l'on a fait retirer de la liste cette fameuse facture de 122 $ réclamée par la mairesse en frais de déplacement.

Dolorès Boily s'est en effet rendue à Saguenay pour consulter les représentants du Ministère des Affaires municipales et de l'Occupation du territoire pour savoir comment se gouverner dans les circonstances avec un conseil qui ne lui est nettement pas favorable.

Quand est venue la période de question, le conseil a d'abord appris officiellement la création du Comité de citoyens de Ste-Monique qui veut veiller à la bonne marche des affaires à l'hôtel de ville.

La tension a monté d'un cran au moment où l'ancien maire de Ste-Monique pendant quelque 16 ans, Georges Bouchard, a questionné de façon très directe la mairesse Boily pour lui demander sa vision du développement de la municipalité.

Ce sur quoi, Dolorès Boily a répliqué que le développement passerait par la vente de nouveaux terrains et le développement des loisirs.

Sur ce, le débat a bifurqué sur le fait que Ste-Monique est pris en otage par le ministère de l'Environnement. Tant que le programme d'assainissement des eaux de la municipalité ne sera pas réalisé, le ministère hésite à autoriser de nouveaux développements de terrains en raison de la problématique de la disposition des eaux usées qui présentement, se retrouvent directement dans la rivière Péribonka.

À l'issue de la séance, lors d'une rencontre avec les médias, Dolorès Boily a avoué qu'au sein de son actuel conseil, cinq des six membres forment une espèce d'opposition à son endroit, ce qui complique l'avancement des dossiers.

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