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Syndicat des travailleurs de l'aluminium : « On veut des engagements clairs » - Sylvain Maltais

Le 14 septembre 2021 — Modifié à 15 h 25 min le 14 septembre 2021
Par Julien B. Gauthier

Se battre pour conserver les emplois que causera la technologie Elysis, voilà l’une des demandes formulées par le Syndicat des travailleurs de l'aluminium d'Alma auprès des candidats aux élections fédérales dans Lac-Saint-Jean.

« On a formulé nos demandes, dont l’une concerne la technologie Elysis. Oui, c’est une bonne chose, ce projet-là. On est loin d’être contre. Mais il va y avoir un prix à payer au niveau de l’emploi. On veut que les candidats nous appuient là-dedans », fait valoir le président du Syndicat, Sylvain Maltais.

« Il y a plusieurs avenues possibles. Ça peut passer par Alma 2, qui viendrait ajouter une centaine d’emplois. C’est du métal supplémentaire, il faut le transformer, le geler au centre de coulée. Ça passe aussi par la transformation des anodes ici, et non à l’extérieur », ajoute-t-il.

Rappelons que la technologie pourrait faire perdre jusqu’à 1 000 emplois, selon Table sur l'aluminium du Saguenay-Lac-Saint-Jean, notamment en raison de la durée de vie 30 fois plus grande des anodes que celles au carbone, utilisées actuellement.

Demandes

D’autres demandes ont été formulés aux candidats du Bloc Québécois, du Nouveau Parti Démocratique, du Parti libéral et du Parti conservateur. Des rencontres ont également eu lieu et d’autres sont prévues.

L’organisation leur a également demandé d’écrire une déclaration aux travailleurs dans le journal syndical.

« On veut que les travailleurs apprennent à les connaître », ajoute Sylvain Maltais.

Ainsi, le Syndicat demande à chacun des candidats qu’ils supportent la création d’un observatoire régional de l’aluminium, tel que proposé par plusieurs élus régionaux en avril 2021. Celui-ci permettrait d’assurer qu’Elysis soit bon non seulement pour l’environnement, mais aussi pour l’économie de la région, notamment en y construisant des usines d’anodes inertes.

Contre-tarifs

Une autre demande concerne les contre-tarifs imposés par le gouvernement fédéral envers les États-Unis en août 2021, qui avaient imposé des tarifs douaniers sur l’aluminium. Selon le syndicaliste, une somme non négligeable dort toujours dans des coffres.

« On veut que les candidats s’engagent à défendre notre demande qui consiste à récupérer les sommes des contre-tarifs douaniers. Il y a autour de 70 à 80 M$ qui n’ont pas été distribués. On veut que ce soit versé dans un fond sectoriel pour l’aluminium pour favoriser la deuxième et troisième transformation », conclut Sylvain Maltais.

Ce dernier a précisé que ni lui ni son syndicat n’avaient l’intention d’appuyer un candidat.

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