Thomas Fortin, un adolescent qui brille par sa différence

Yohann Harvey-Simard, journaliste de l'Initiative de journalisme local
Thomas Fortin, un adolescent qui brille par sa différence
Thomas Fortin a trouvé son havre de paix entre les murs de l’église Sainte-Croix. (Photo : Trium Médias - Yohann Harvey-Simard)

Il est le premier à l’admettre, Thomas Fortin n’est assurément pas un jeune homme comme les autres. Le dimanche, quand d’autres font du vélo ou jouent aux jeux vidéo, Thomas, lui, est à la messe. On peut l’y entendre chanter au sein de la chorale, dans laquelle il s’implique activement depuis son enfance.

Dès ses sept ans, Thomas commence à fréquenter l’église Sainte-Croix, dans la paroisse de Notre-Dame-de-l’Assomption à Métabetchouan-Lac-à-la-Croix. Durant les célébrations, il a l’habitude de s’asseoir aux côtés de l’organiste, qui est également sa tante. Ses parents ne l’ont jamais forcé à aller à l’église, il y est toujours allé de son plein gré. « J’aimais tout simplement ça », dit-il

Au tournant de son treizième anniversaire, le jeune adolescent décide d’intégrer la chorale de son église. Il en est un membre régulier encore aujourd’hui, car pour lui, au-delà d’une occasion de vivre sa passion pour la musique, la chorale est devenue un refuge, un endroit où il se sent bien.

Surmonter les épreuves

Pour Thomas Fortin, se faire des amis s’avère parfois plus difficile que ce ne l’est pour d’autres. Malgré sa gentillesse naturelle, certaines barrières se dressent entre lui et les jeunes de son âge, à commencer par un trouble de la communication sociale liée au spectre de l’autisme.

« Je ne suis pas une personne normale à proprement parler, et donc ça fait en sorte que ma personnalité va moins bien avec celles des jeunes de mon âge. Donc, pour moi, la chorale est une façon de me ressourcer, de me changer les idées. »

« Mis à part le travail, poursuit Thomas Fortin, je n’ai pas beaucoup d’occupations durant l’été. Alors, je trouve le temps relativement long. C’est donc une façon de me garder de bonne humeur et de me motiver à faire quelque chose. »

Alors qu’il a appris que ses meilleurs amis changeront d’école cet automne, Thomas Fortin affirme appréhender sa dernière année à l’école secondaire.

« Je me retrouve un peu sans horizon. Je sais que je dois me préparer à m’adapter. Donc, la chorale va me permettre de trouver un peu de paix quand je vais me mettre à penser à tout ça et que j’ai moins le moral. »

D’étonnants intérêts

La musique a par ailleurs toujours occupé une grande place dans la vie de Thomas Fortin. Joueur de piano expérimenté, il s’est même mis à l’orgue en 2017. Depuis, il a animé plusieurs messes derrière son clavier.

L’adolescent dit d’ailleurs ne pas exclure la possibilité de faire de son amour de la musique une carrière.

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