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Transformerie Mistouk: une solution pour lutter contre l’insécurité alimentaire

Yohann Harvey Simard
Le 11 juin 2021 — Modifié à 15 h 25 min le 11 juin 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Les Jardins Mistook optent désormais pour la transformation de ses surplus pour lutter contre l’insécurité alimentaire. La Transformerie Mistook fabriquera cet été des soupes et des potages à partir de fruits et légumes invendus, en plus d’en assurer la distribution dans la MRC de Lac-Saint-Jean-Est.

C’est surtout pour lutter contre l’insécurité alimentaire et pour permettre la réinsertion sociale que les Jardins Mistook ont créé cette nouvelle entité. Ainsi, les fruits et légumes invendus au kiosque, non cueillis ou visuellement non attrayants seront transformés.

Ces produits seront vendus sur place, mais aussi distribués dans la MRC dans des municipalités où l’on ne trouve pas d’épicerie. Ils seront aussi distribués à quelques organismes.

Un partenariat est prévu avec Moisson d’Alma afin que le pain qui arrive à expiration soit transformé en farine tout usage. Pour ce faire, la Transformerie Mistook prévoit l’achat d’équipements, dont un broyeur à pain qui le transformera en miettes.

Le projet occupera les installations de l’ancien restaurant de la Marina de Saint-Cœur-de-Marie, situé à deux pas des Jardins Mistook. Il s’agit d’un investissement de 200 000 $.

Un grand besoin

« On est une région agricole, mais qui nourrit peu son monde », constate Marie-Claude Verschelden, chargée de projets pour les Jardins Mistook.

« Tous les jardins ont des surplus et des pertes. Ce qu’on n’arrive pas à vendre, on va le récupérer et le transformer. On va développer des recettes pour faire des soupes-repas. Ce qu’on va transformer, on va le redonner aux organismes qui aident les gens dans le besoin. On veut éliminer le plus possible le gaspillage alimentaire. »

Vision

Dans le même esprit que le projet de « Robinculteurs » des Jardins Mistook, la Transformerie aidera entre 10 et 20 jeunes à se réinsérer sur le marché du travail. Des activités collectives de mise en conserve sont également prévues.

Pour Marie-Claude Verschelden, dans une vision à plus long terme, la Transformerie vise aussi à faire en sorte que la population se « réapproprie l’alimentation au niveau local ».

« Utiliser et transformer nos légumes, nos parents le faisaient. Nous, on le fait de moins en moins. Grâce à ce projet, on espère que la population se réappropriera leur alimentation. On souhaite qu’elle se tourne vers des sources alimentaires beaucoup plus près d’elle, à l’échelle locale. »

 

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