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Traversée du Canada: la préparation est très importante

Yohann Harvey Simard
Le 27 mars 2021 — Modifié à 11 h 41 min le 27 mars 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Ça fait maintenant quelques années que Nicolas Claveau se prépare pour réaliser un défi tel que la traversée du Canada.

Tous les jours, beau temps mauvais temps, l’Almatois s’installe dans son fauteuil roulant ou son handbike et il parcourt plusieurs kilomètres.

« Je me donne souvent des défis pour mes entrainements afin de m’améliorer. Par exemple, je vais monter des côtes, ou faire un trajet durant lequel j’aurai le vent contre moi. Ça fait travailler mon endurance », raconte-t-il.

Ainsi, traverser le pays d’un océan à l’autre ne lui fait pas peur.

« Grâce à mon entrainement, mon alimentation et le soin de mon corps, je ne suis pas inquiet de réussir à faire le trajet Vancouver-Alma en 40 jours. »

Périple

Nicolas partira de Vancouver le 1er juillet prochain, avec pour objectif de parcourir plus de 4 800 km. Selon son plan, il serait de retour à Alma le 10 août.

Pour y parvenir, il compte parcourir entre 120 km et 180 km quotidiennement.

« J’ai fait le tour du Lac l’été passé en seulement deux jours. En moyenne, j’ai fait 120 km, donc je suis confiant de réussir sans problème à maintenir le rythme pendant les 40 jours du voyage. »

Nicolas rencontrera dans les prochaines semaines des machinistes de Rio Tinto, qui l’aideront à améliorer son handbike en vue de cette traversée.

« Entre autres, on va m’installer un petit parachute en avant de mon handbike. Il y a beaucoup de vents de Vancouver en direction du Québec, donc ça va m’aider à gagner quelques km/heure en plus. »

Alimentation

L’été dernier, Nicolas s’est lancé le défi de faire un demi-marathon, pour mesurer ses capacités d’endurance.

« Ça m’a permis de voir quelles sont les petites choses que je devais améliorer en vue de mon été qui s’en vient. Il ne me restait que des détails à améliorer. »

Il a ainsi peaufiné son alimentation, il prend plus soin de ses articulations et il a appris à mieux récupérer les heures de sommeil en moins.

Il mentionne que pour arriver à tirer le plus d’énergie, il mangera chaque matin de son périple de l’avoine, du beurre d’arachides ainsi que quelques fruits et un café.

L'Ataxie de Charlevoix-Saguenay, qu’est-ce que c’est ?

L’Ataxie de Charlevoix-Saguenay est l’une des maladies héréditaires récessives qui sont plus fréquentes dans la région.

L’ataxie de Charlevoix-Saguenay est une maladie neuromusculaire qui touche la moelle épinière et les nerfs responsables des mouvements, de l’équilibre et de la coordination du corps.

Parmi les symptômes liés à la maladie, on y retrouve la raideur des jambes, un manque d’équilibre, un manque de coordination des mouvements des bras et des mains, ainsi qu’une difficulté de langage, entre autres.

Selon ce qu’avance Nicolas Claveau, son état aurait pu être corrigé dans sa jeunesse.

« Si ça n’avait pas été de la négligence, je pourrais probablement marcher normalement. J’avais des problèmes aux pieds et aux hanches, mais avec des orthèses ça aurait pu être corrigé », lance-t-il.

Il ajoute toutefois ne pas se laisser abattre par sa condition.

« Il ne faut pas se concentrer sur ce qui ne fonctionne pas bien, mais plutôt sur ce qui fonctionne bien chez soi. J’en ai fait mes forces et aujourd’hui, après m’être entrainé et avoir pris soin de moi, je vais traverser le Canada en handbike ! »

À l’heure actuelle, il n’existe aucun traitement contre l’ataxie, mais il est possible d’atténuer les symptômes.

Plusieurs recherchent sont en cours et elles seraient très prometteuses.

Certaines informations contenues dans ce texte sont tirées du site web d’Ataxie Canada (lacaf.org) et de Québec.ca.

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