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Un bruit difficilement soutenable

Yohann Harvey Simard
Le 17 avril 2021 — Modifié à 11 h 45 min le 17 avril 2021
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Dès les petites heures du matin, des résidents de la rue Scott Ouest endurent depuis une dizaine d’années le bruit des camions lourds et des voitures modifiées qui passent sur le boulevard Maurice Paradis. La principale cause du problème est les freins par compression, dits « Jacob ».

Résident au coin Maurice Paradis et Scott Ouest depuis 39 ans, Richard Larouche est le citoyen à l’origine de la plainte adressée à Alma. Les murets coupe-son ajoutés au cours des dernières années sont, selon lui, inutiles. S’il voit d’un bon œil la volonté d’agir de la ville, il croit qu’il faudrait davantage lutter contre l’utilisation des freins Jacob.

« C’est juste esthétique, affirme le résident. Ça ne marche pas. Le vrai problème, ce sont les freins Jacob. Il y a une pancarte qui avertit les camionneurs, mais elle est trop petite. Il en faudrait une plus grosse et qu’elle soit davantage en évidence ».

Ce dernier évoque notamment des problèmes de vibrations ressentis dans sa résidence, notamment aux heures de pointe. L’été, il devient difficile de dormir les fenêtres ouvertes, une situation qui est corroborée par Roger Gagnon, son voisin d’en face.

Les grands moyens

Résident du secteur depuis 65 ans, il a décidé de prendre les grands moyens, en avertissant lui-même les camionneurs de cesser d’utiliser les freins Jacob. Il estime qu’une plus grande surveillance des contrôleurs routiers est de mise.

« Je les entends arriver à partir du boulevard Auger, donc ça me laisse une bonne minute pour sortir et leur faire signe. Pour certains, ça a fonctionné, ils commencent à me connaître. Évidemment, je ne mets pas tous les conducteurs dans le même panier. La plupart font attention, mais d’autres ne veulent rien comprendre. Encore aujourd’hui, il y en a un qui m’a fait un doigt d’honneur », explique-t-il.

Il déplore cependant la vitesse que prend la ville pour régler le dossier.

« Dès que la voie de contournement a été inaugurée, la ville nous avait promis qu’on n’entendrait pas les freins Jacob. C’était de belles paroles, mais le problème est toujours persistant. »

Ajustements normaux

De son côté, Sylvie Beaumont rappelle que l’utilisation des freins Jacob est interdite dans le secteur et qu’une affiche est déjà en place. Selon elle, il est cependant normal que des ajustements doivent être faits au fil du temps.

« C’est normal que des problématiques qu’on n’avait pas vues au départ puissent ressortir. De plus en plus d’automobilistes l’empruntent et c’est vraiment à l’usage, au fur et à mesure que la voie de contournement est empruntée qu’on peut se rendre compte qu’il y a des choses qu’on pourrait améliorée. »

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