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Un nouvel appareil pour traiter la dépression à l'hôpital d'Alma

Yohann Harvey Simard
Le 16 avril 2022 — Modifié à 20 h 17 min le 16 avril 2022
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Le département de psychiatrie de l’hôpital d’Alma s’est doté d’un appareil de stimulation magnétique transcrânienne répétitive. Un atout considérable dans le traitement de la dépression et des troubles obsessionnels compulsifs.

Moyennant un investissement de 125 000 $, l’hôpital d’Alma est le premier au Lac-Saint-Jean à mettre la main sur ce type d’équipement médical.

« Ça faisait plusieurs années que j’essayais d’obtenir cet appareil qui existait déjà aux États-Unis depuis très longtemps. C’est un beau gain pour la population », se réjouit Luc Cossette, psychiatre et chef de service du département de psychiatrie de l’hôpital d’Alma.

Le clinicien explique que le nouvel appareil permet de pallier les limitations des autres types de traitement, tels que la médication, qui « ne fonctionne pas tout le temps ».

« On a aussi d’autres alternatives, comme la sismothérapie (anciennement appelée électrochocs). Mais même si elle fonctionne très bien, la sismothérapie est plus invasive. Il faut se déplacer au bloc opératoire parce que ça prend l’intervention des anesthésistes pour endormir la clientèle. »

De plus, contrairement à la sismothérapie, le traitement par stimulation magnétique transcrânienne répétitive permet de cibler des zones plus précises du cerveau.

« On peut vraiment envoyer des ondulations magnétiques dans les zones qui modulent l’humeur, c’est-à-dire les zones qui sont plus en défaut dans les troubles dépressifs. Ça va créer un courant électrique qui va avoir pour effet de réanimer ces zones-là, qui sont souvent en situation d’hypofonctionnement. »

Aussi, il s’agit d’un traitement pouvant s’effectuer en seulement trois minutes, comparativement aux séances de sismothérapie qui peuvent durer jusqu’à une heure.

Les traitements par stimulation magnétique transcrânienne répétitive s’échelonnent sur une période de quatre à six semaines, à concurrence d’environ 20 à 30 traitements.

Selon Luc Cossette, le nouvel appareil permet d’améliorer la condition de 50% des patients réfractaires aux traitements alternatifs, ce qui est « significatif ».

Nouveaux psychiatres et pandémie

Par ailleurs, Luc Cossette souligne que l’arrivée du nouvel appareil tombe à pic alors que les cas d’anxiété et de dépression ont grimpé au cours de la pandémie.

De plus, il ajoute que deux nouveaux psychiatres ont rejoint le département de psychiatrie de l’hôpital d’Alma précisément en raison de l’achat de l’appareil, rendu possible grâce à la Fondation de l’Hôtel-Dieu d’Alma et aux dons recueillis.

« Les jeunes qui arrivent sont stimulés par notre dynamisme et nos nouveautés. C’est un facteur de recrutement très intéressant. »

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