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Un potentiel de 300 emplois à Chambord

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par daniel migneault

La vie reprend petit à petit à l’ancienne usine Agropur de Chambord. Le promoteur Augustin Lavoie a dévoilé les détails de son projet d’abattoir fédéral certifié. Des retombées économiques importantes sont à prévoir si toutes les phases de développement se déroulent comme le souhaite le promoteur.

L’entreprise « Les wapitis de la rivière » a officiellement pris possession de l’ancienne usine laitière le 21 juillet dernier. Des modifications importantes sont en cours et se poursuivront jusqu’au printemps prochain, période prévue de mise en service des installations.

L’abattoir pourra traiter une multitude d’espèces que ce soit le bœuf, le porc, l’agneau et les bêtes exotiques. Selon Augustin Lavoie, la réponse des producteurs régionaux est excellente : « Avec notre capacité d’abattage, nous savons déjà que bous écoulerons rapidement la production régionale et nous devrons aussi nous approvisionner ailleurs au Québec. Nous travaillerons avec tous les producteurs qui seront prêts à travailler avec notre cahier de charge », explique-t-il.

Dans un premier temps, une trentaine d’employés seront embauchés pour la découpe et la transformation de viandes. Par la suite, selon l’approvisionnement et la demande, le nombre de travailleurs passera à 150 lorsque le processus d’abattage et de découpe sera complété. Augustin Lavoie prévoit même l’embauche de 150 employés supplémentaires sur un horizon de cinq ans au fur et à mesure que les projets de développement se concrétiseront.

Les commissions scolaires de la Jonquière, du Pays-des-Bleuets, le Centre de service aux entreprises et le Centre local d’emploi de Roberval seront mis à contribution pour l’élaboration d’un plan stratégique pour le développement et la formation des ressources. Le recrutement des premiers employés devrait se faire au cours des prochaines semaines.

L’usine de Chambord a été achetée au coût de 10 M$. La présence d’infrastructures existantes réduit les dépenses du promoteur et lui permet d’aller de l’avant. D’anciens équipements de la fromagerie seront vendus ce qui générera des revenus. De plus, des portions de l’usine seront transformées en immense congélateur et pourront être louées. D’ailleurs, le promoteur a déjà des clients.

Se démarquer

Les wapitis de la rivière entend se distinguer par la qualité de ses viandes : « Pour percer les marcher, qui on le sait, sont plutôt difficiles d’accès, il faut savoir se démarquer avec des produits différents et à valeur ajoutée. Pour ce faire, nous avons rencontré plusieurs producteurs de la région, des nutritionnistes ainsi que les intervenants de l’UPA afin d’élaborer un cahier de charge. Cela permettra de produire des viandes qui correspondront aux exigences de nos clients », souligne M. Lavoie.

Des négociations sont déjà en cours avec un distributeur. Si les discussions permettent de conclure une entente, la production de l’abattoir chambordais sera rapidement écoulée et les phases de développement supplémentaire pourront se mettre en branle.

Le gouvernement fédéral suit de près toutes les étapes de développement de l’abattoir des Wapitis de la rivière. Ce n’est que lors que tous les travaux seront complétés que l’entreprise pourra obtenir sa certification officielle.

Une bouffée d’air pour Chambord

Le maire de Chambord, Bruno Laroche, ne cachait pas sa joie lors de l’annonce. « Comme vous le savez, la fermeture de cette usine en 2002 a été un dur coup à encaisser pour notre municipalité et la région. Heureusement, ce projet d’abattoir redonne vie à une usine pleine de potentiel. Cette réalisation répond à des besoins régionaux, tant au niveau des producteurs agricoles qu’à l’ensemble de la population régionale par rapport à la nécessité de consommer des produits régionaux de qualité », affirme M. Laroche. « Nous vivons présentement une importante crise forestière dans la région et, malheureusement, l’annonce de la fermeture pour une période indéterminée de l’usine Louisiana Pacific nous fait prendre conscience de la fragilité de notre économie. Donc, il faut travailler ensemble pour contrer les effets de cette crise et diversifier notre économie dans différents domaines, tels que l’agroalimentaire et le tourisme », indique le maire.

La municipalité de Chambord et la Corporation de développement ont fait leur part pour soutenir le promoteur. Une aide financière de 25 000 $ est accordée et le « Règlement favorisant l’implantation et l’exploitation d’entreprises du secteur privé » consent un crédit de taxes sur une période de cinq ans.

Pour le moment, le promoteur n’a pas obtenu d’aide financière de la part des gouvernements autre que celle accordée pour les études préliminaires. Les discussions se poursuivent en ce sens.

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