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Un premier jour de grève pour les éducatrices en CPE

Le 30 octobre 2017 — Modifié à 14 h 34 min le 30 octobre 2017
Par Karine Desrosiers

Le grand vent et la pluie n’ont pas enlevé d’énergie aux 600 éducatrices en CPE qui s’étaient amassées devant le bureau du premier ministre, Philippe Couillard, à Saint-Félicien.

Par Hélène Gagnon

Sans convention collective depuis 31 mois, les éducatrices de la région, qui se sont dotées de 10 jours de grève, ont fait usage d’un premier.

«Aujourd’hui, la mobilisation est à son maximum. Nous avons été patientes, mais, à la table de négociation, le gouvernement et nos employeurs ne veulent pas lâcher. Nous devions donc exercer une première journée de grève», souligne la présidente du Syndicat des travailleuses de CPE, FSSS-CSN, Nathalie Duperré.

 

Nathalie Duperré.

 

Revendications

En tout, les éducatrices ont huit revendications. Il y en a quatre qui concernent des aspects pécuniaires et les quatre autres revendications concernent la qualité des services.

«En connaissez-vous beaucoup des travailleurs qui se battent pour la qualité des services offerts aux enfants? Nous ça fait partie de nos priorités. On ne laissera pas ce gouvernement qui malmène les 0 à 5 ans et nous malmener nous aussi.»

Mme Duperré souligne qu’il est inacceptable que la partie patronale exclut de la convention collective les ratios enfants-éducatrices, pour le remplacer par un ratio bâtisse.

«Il faut se questionner. Est-ce bien qu’une éducatrice qui a habituellement huit enfants se retrouve avec 16 enfants, quand sa collègue va diner? Ce n’est pas que je ne suis pas capable de m’en occuper, mais comment puis-je assurer adéquatement la santé et la sécurité et de bons services quand j’en ai 16.»

Les éducatrices souhaitent le maintien du ratio établi par le ministère. Même chose pour l’âge de retraite. Les éducatrices souhaitent également le maintien de l’âge de la retraite à 60 ans.

Actuellement, les négociations sont en pauses. Pour revenir à la table des négociations, les éducatrices doivent céder sur les régimes de retraite.

«Ils veulent faire reculer d’un an l’âge de la retraite, soit 61 ans. Quand on travaille dans un centre de la petite enfant et qu’on a atteint l’âge de 60 ans, ça devient difficile de jouer avec les petits à quatre pattes sur le plancher», souligne la présidente.

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