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Un retour à la normale vu d’un bon œil par les concessionnaires de bateaux

Yohann Harvey Simard
Le 29 mai 2023 — Modifié à 01 h 13 min le 29 mai 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Après un fulgurant essor en 2021 et 2022, les ventes de bateaux tendent à se régulariser au Lac-Saint-Jean. Un ralentissement de la demande qui a le bon côté de permettre aux concessionnaires de maintenir des inventaires mieux garnis.

Dans les succursales du Centre du Sport Lac-Saint-Jean d’Alma et de Chambord, les ventes demeurent légèrement supérieures à celles de 2019 malgré un recul par rapport aux années pandémiques, indique le président et copropriétaire de l’entreprise, Mathieu Tremblay. « On revient pas mal à nos années normales », résume-t-il.

Même constat du côté de Sports DRC, à Alma, alors que le détaillant de véhicules récréatifs est « revenu à une situation plus normale », indique la copropriétaire du commerce, Émilie Saint-Laurent.

« L’année passée, c’était encore un peu la folie! C’était dans la continuité de 2021. Cette année, l’engouement est encore là, les gens sont au rendez-vous, mais c’est une situation plus normale. On se compare plus à une saison comme celle de 2019. »

Inventaire

Si Mathieu Tremblay affirme que les affaires ont été « très bonnes » au cours des deux dernières années, il ne peut toutefois pas parler de « ventes records » puisqu’il demeurait limité par son nombre de modèles en inventaire.

« On a manqué de stock, mais si on avait eu tout le stock qu’on voulait, je pense bien que ça aurait été du jamais vu. »

La disponibilité des modèles a également été problématique chez Sports DRC, où les vendeurs étaient parfois contraints de « dire aux gens qu’ils allaient devoir attendre 18 mois avant d’avoir leur bateau ».

Qu’à cela ne tienne, les deux concessionnaires affirment que leurs clients peuvent s’attendre à des inventaires plus abondants cette année en raison du ralentissement de la demande.

Des problèmes d’approvisionnement persistants

Contrairement aux ventes, Mathieu Tremblay soutient que le rythme d’approvisionnement déroge encore de la normale.

Tandis qu’il était habitué à des délais de livraison allant de six à huit semaines il y a quelques années, il doit patienter maintenant jusqu’à 10 mois avant de recevoir certaines commandes. Pour cause, dit-il, des ruptures qui tardent à se résorber dans la chaîne d’approvisionnement mondiale.

« On a des fabricants qui viennent d’Europe, surtout dans les marques plus prestigieuses. Dans la marine, il y a beaucoup de sous-traitance qui se fait en Pologne, et la Pologne est beaucoup touchée par la guerre en Ukraine. »

Il ajoute que « la logistique du transport n’est pas non plus revenue à la normale. Donc, c’est encore long dans le transport des pièces et des matières premières, dans tout ce qui vient d’Asie par conteneurs. »

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