Actualités

Temps de lecture : 2 min 36 s

Une boule de Noël… dans la gorge !

Le 24 décembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 24 décembre 2015
Par Karine Desrosiers

DEUIL. Les boules de Noël ne sont pas toutes accrochées dans l'arbre… Il y en a parfois qui se coincent au fond de la gorge et qui nous ramènent à cette triste réalité d'un premier Noël où l'absence d'un être cher se fera sentir pour la première fois. Le deuil du temps des Fêtes nous rattrape tous un jour !

Il y a de ces textes coup-de-poing qui vous arrivent en pleine face, au moment où l'on ne s'y attend le moins.

Je ne suis pas unique dans cette situation, je ne suis pas le seul qui vivra de tels moments au cours des prochaines heures: je suis simplement un humain qui a perdu son père au cours de la dernière année.

Combien d'autres parmi vous avez perdu un être cher en cette année 2015: une épouse, un mari, un conjoint, un enfant, un frère, une sœur, un oncle ou une tante ?

Combien d'entre nous revivront un deuil en cette période des Fêtes ?

Je n'avais même pas encore eu le temps de me poser la question; c'est la réponse qui est venue à moi sans m'avertir.

Quelques fois l'an, le bulletin de la Résidence funéraire du Lac-St-Jean propose des textes d'information ou de réflexion sur des sujets d'actualité comme ce magnifique texte dont j'emprunte une partie de son contenu en raison de sa pertinence: « Le temps des fêtes et le deuil: des rituels à réinventer »

Changer

Rien ne sera plus jamais pareil !

Six petits mots qui prennent tout un sens quand on les vit.

Lorsqu'un décès survient, on a l'impression que tout se fige. Tout à coup, plus rien n'existe que l'absence et la douleur. Le travail de deuil débute, avec son lot d'épreuves.

Même si nous aimerions bien qu'il le fasse, le temps ne se fige pas et continue de passer, malgré notre peine et notre difficulté à fonctionner. En s'écoulant, le temps dépose sur sa route des balises pour marquer son chemin, comme Noël ou le Premier de l'an.

Au sein de la famille, le temps des Fêtes est souvent accompagné de rites: la messe de minuit à Noël, le réveillon, la bénédiction paternelle au Premier de l'an, les cartes de souhaits, etc.

La disparition d'un de ses membres vient fissurer l'union familiale et rend parfois ces fêtes plus douloureuses que joyeuses. Ces moments où l'on avait l'habitude de se retrouver pour échanger, rire et faire la fête sont maintenant obscurcis par l'absence d'un être aimé, qui faisait partie intégrante d'une famille qui se trouve maintenant fortement ébranlée.

On évitera peut-être de parler du défunt, ou l'on ne le fera qu'à mots couverts; il y a un malaise dans l'air, un vide impossible à combler. La tentation est parfois même grande de ne plus se réunir, à Noël ou au Jour de l'An, comme c'était coutume de le faire.

L'important, c'est que chacun se sente respecté dans son deuil et de nouveaux rituels pourraient même être proposés lors de ces rencontres familiales.

Pourquoi ne pas porter un toast à la vie ? Ou que dire d'un moment de silence où chacun serait libre de se recueillir à sa mémoire. À chaque famille de trouver un terrain d'échange où tous les membres seront à l'aise.

Il faut apprendre à célébrer la mémoire, pour la garder vivante, dans le cœur de tous.

À la vie

Finalement, il faut juste réapprendre à célébrer la continuité de la vie, au-delà de la peine laissée par l'être disparu.

Ainsi, la boule de Noël coincée dans notre gorge deviendra peut-être la première décoration que l'on accrochera au grand arbre de la vie pour en célébrer toute sa grandeur et sa magnificence !

Joyeux Noël et Bonne année à tous !

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES