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Une histoire d’amour à 14 ans et une petite puce en prime

Le 03 octobre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 03 octobre 2016
Par laurie fortin

Être en couple avec quelqu’un depuis l’âge de 14 ans, c’est rare et autant plus remarquable pour Stéphanie Boudreault et Audrey Lapierre, deux jeunes Almatoises qui ont concrétisé leur amour avec la conception de leur petite Emmalie.

Rien ne portait à croire au départ pour les deux jeunes femmes que leur relation prendrait cette importance.

« À cet âge-là, on ne l’avait pas dit, ça a été long avant qu’on le dise.

Avec les préjugés, on faisait profil bas », expliquent celles qui sont bien ouvertes aujourd’hui.

À l’époque, aux yeux des autres, elles sont perçues comme de bonnes amies. C’est au Cégep qu’elles réalisent que ça ne leur sert à rien de se cacher. L’idée de fonder une famille survient rapidement, dès la fin du secondaire. Elles attendaient d’avoir leur maison et d’être installées. Le fait d’être deux personnes du même sexe les poussent à faire des recherches pour connaître la réalité d’autres parents et l’évolution des enfants dans les couples homosexuels.

« On en a parlé beaucoup, on a lu des articles. On voulait être bien renseignées avant de se lancer dans le processus. On voulait être vraiment certaines toutes les deux et aussi avoir la même vision sur comment l’expliquer un jour à notre fille », racontent-elles.iquer un jour à notre fille », racontent-elles.

Ce n’est d’ailleurs pas la motivation d’être mère qui manque.

« Si ça avait juste de moi je me serais lancée tout de suite dans la famille», rapporte Audrey Lapierre, le sourire aux lèvres. Elle voulait tout de même attendre la fin de sa technique.

À partir du moment où elles sont prêtes, elles essaient d’abord un an avec ovulant et les injections pour favoriser l’ovulation, mais ça ne fonctionne pas. Son système reproducteur n’étant pas fonctionnel à 100%, Audrey doit être opérée et les résultats sont positifs puisque deux mois plus tard, elle tombe enceinte.

Leur fille Emmalie, aujourd’hui âgée de 9 mois, se porte à merveille, un enfant «facile» selon ses mamans.

Si son orientation sexuelle avait été différente, Audrey aurait quand même été contrainte d’avoir recours à cette démarche d’opération et auprès de la clinique de fertilité, étant donné qu’elle a seulement 5% de chance de tomber enceinte « naturellement ».

Après une grossesse, les chances sont meilleures pour elle de tomber à nouveau enceinte alors elles décident de tout de suite retomber dans le processus.

Le couple espère pouvoir agrandir leur famille rapidement. En dernier recours, Stéphanie, pour qui porter un enfant n’était pas un souhait, se portera volontaire.

« Même quand j’étais jeune je savais que je ne voulais pas porter et en ayant vu l’accouchement ça m’a confirmé ça », lance-t-elle avec humour.

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