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Une nuit de noces 66 ans plus tard à l’Autel-Relais Saint-Crème

Yohann Harvey Simard
Le 20 septembre 2023 — Modifié à 11 h 36 min le 20 septembre 2023
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Après 66 ans de mariage, les Almatois Huguette Bouchard et Maurice Dufour ont vécu une expérience singulière. Ils sont revenus revivre leur nuit de noces dans la suite de l’Autel-Relais Saint-Crème située dans l’ancienne église d’Isle-Maligne où ils se sont mariés en 1957.

« C’était extraordinaire! », lance d’emblée Huguette Bouchard, qui n’aurait jamais cru un jour passer la nuit cette l’église.

Les souvenirs se bousculaient dans sa tête alors qu’elle pénétrait dans l’enceinte du lieu de culte qu’elle a fréquenté durant tant d’années.

« J’y suis tellement allée souvent! Je me souviens quand j’étais plus jeune et que j’allais patiner à côté avec mes amies! », raconte la femme encore pratiquante aujourd’hui.

Pour ceux qui se demanderaient comment faire prospérer une union maritale durant plus de 60 ans, Huguette Bouchard affirme qu’il est primordial de « toujours régler nos problèmes sur notre oreiller ».

« Si on avait un petit quelque chose qui nous tracassait, on se le disait tout le temps rendu au lit. On ne s’est jamais couchés sans se parler, et on s’est toujours couchés ensemble! »

Elle souligne par ailleurs le travail de conservation réalisé dans le cadre de la refonte de l’église.

« Il reste tellement de belles choses qu’ils ont acquises de l’église et qu’ils ont réutilisées dans chaque chambre. C’est vraiment une belle façon de faire revivre l’église! »

Visite du premier baptisé

Quelques jours suivant le passage du couple, cela a été au tour du premier baptisé de l’église d’Isle-Maligne d’y faire son retour.

Le baptême de Joseph Guy Coté a été célébré en 1939, soit un an après l’inauguration de l’église. Bien que l’homme demeure à Laval depuis plusieurs années, lui et son fils ont immédiatement pris la route lorsqu’ils ont appris que l’église avait été convertie en bar laitier, puis en hôtel.

« En plus, mon fils a été baptisé là lui aussi! Et par le même curé à part de ça! On ne pouvait pas faire autrement que d’y aller! »

Joseph Guy Côté laisse entendre que la route en aura valu la peine. Sa visite à l’Autel-Relais Saint-Crème lui aura permis de renouer avec tout un pan de son histoire, ce qui s’est traduit par une bonne dose de nostalgie étant donné que cette église a toujours représenté « un endroit extraordinaire » à ses yeux.

Lui aussi tient à saluer le souci avec lequel ont été effectués les travaux liés au changement de vocations du temple.

« Je n’en revenais pas de comment ils ont bien fait ça tout en respectant le lieu de culte, son apparence, ses vitraux! »

Un hébergement polyvalent

C’est dernièrement que l’inauguration du volet hôtelier du Saint-Crème a eu lieu. Selon le propriétaire, Vincent Lavoie, la force de l’établissement de dix chambres réside dans le fait qu’il sait plaire à une grande variété de clientèles.

« On a des jeunes qui viennent pour l’aspect orignal de l’hôtel, des personnes plus vieilles parce qu’elles sont attachées à la religion, des touristes internationaux parce que ça ne ressemble à rien d’autre dans le coin et des cyclistes parce qu’on est près de la piste cyclable! » se réjouit-il.

 

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