Actualités

Temps de lecture : 3 min 35 s

Une récolte moyenne mais de gros bleuets

Le 27 juillet 2011 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2011
Par Karine Desrosiers

Le mois d’août arrive à grands pas et le bleuet sauvage du Québec se prépare à nous en mettre plein la vue ! Grâce à la température clémente des mois d’avril et de mai, la récolte de bleuets sauvages du Québec s’annonce dans la moyenne avec quelque 45 à 50 millions de livres. Cependant, les fruits seront de bonne grosseur, ce qui devrait compenser pour le rendement moyen. Le petit fruit préféré des Québécois sera donc bientôt offert en abondance dans les marchés et les épiceries des quatre coins du Québec. Ou encore, les gens pourront se rendre sur différents sites afin de cueillir eux-mêmes leurs fruits.

Une des raisons qui explique le rendement des bleuetières cette année est directement relié à la très mauvaise saison que l’on a connue en 2010. En effet, le cycle du bleuet est étalé sur deux à trois ans. Or, les parcelles qui étaient l’an dernier en croissance ont largement subi les effets du manque d’eau. Naturellement, cette situation se reflète cette année dans ces mêmes parcelles dont le rendement sera nettement inférieur à ce qui était attendu normalement.

Cependant, dans les parcelles normales, les conditions météorologiques propices de cette année favorisent la croissance du plan et le développement de bleuets d’une grosseur appréciable, ce qui devrait compenser pour le nombre réduit de bleuets par pied.

En milieu de la prochaine semaine, on tiendra la réunion annuelle réunissant les représentants de l’usine de congélation de St-Bruno, les acheteurs de bleuets, les producteurs et les cueilleurs et Le Syndicat des producteurs de bleuets du Québec.

C’est à ce moment que l’on pourra fixer définitivement les prévisions de récoltes pour cette année.

Également, élément majeur de cette industrie annuelle, on fixera alors le prix qui sera remis aux cueilleurs pour chaque livre de bleuet produit ou récolté.

Normalement, la récolte devrait s’amorcer vers le 8 août dans les différentes bleuetières de la région et en forêt.

Un fruit recherché

Nature ou cuisiné, le bleuet sauvage du Québec est très recherché car il se déguste de 1001 façons. Mélangez-le à du yogourt nature, du sirop d’érable et quelques glaçons pour savourer un smoothie aux bleuets sauvages nutritif et rafraîchissant; faites-en l’allié de votre carré d’agneau grillé sur le barbecue en concoctant une sauce aux bleuets sauvages; ou encore parsemez de bleuets sauvages une salade croquante : vous obtiendrez un repas aux saveurs estivales en un clin d’œil. Cuisiner bleu, c’est facile et ça goûte bon !

Et pour profiter le plus longtemps possible de cette petite perle bleue, il faut savoir en maximiser la conservation.

Pour préserver vos bleuets sauvages du Québec au réfrigérateur, gardez-les dans un contenant hermétique et assurez-vous de retirer les fruits endommagés pour éviter qu’ils ne gâtent les autres. Pour les congeler, vous n’avez qu’à les assécher à l’aide d’un essuie-tout avant de les déposer dans un sac à congélation; ils préserveront ainsi toute leur saveur. Il ne vous restera plus qu’à les laver au moment de les déguster !

Si vous êtes de passage dans la région du Saguenay—Lac-Saint-Jean, pourquoi ne pas en profiter pour joindre l’utile à l’agréable en vous invitant, seul, avec des amis ou en famille, dans l’une des nombreuses bleuetières ouvertes au public et proposant l’auto-cueillette. Sachez que la cueillette des bleuets sauvages débute généralement au cours de la première semaine du mois d’août et dure plus ou moins quatre semaines.

Un simple clic au www.spbq.ca suffit pour connaître tous les sites d’auto-cueillette.

Une belle activité qui plaît à coup sûr !

Le super-petit fruit

Le bleuet est bon, sucré et juteux mais encore mieux: il est excellent pour votre santé ! Les études sont unanimes, le bleuet sauvage du Québec contient une plus forte activité antioxydante que tous les autres petits fruits. Il n’est donc pas surprenant qu’on lui accorde de nombreuses vertus notamment liées à la prévention de divers cancers, au vieillissement et aux maladies cardiovasculaires. Une tasse de ce super-fruit (250 ml) fournit 87 calories, 4 grammes de fibres et équivaut à 45 % de votre apport quotidien en vitamine C. Définitivement, on aime ! Il n’y a donc aucune raison de se priver du plaisir de manger des bleuets sauvages du Québec, frais au mois d’août et offerts au comptoir des surgelés, pour un choix sain tout au long de l’année.

Rappelons que le bleuet sauvage du Québec est devenu la plus importante culture fruitière au pays. On compte aujourd’hui plus de 300 producteurs de bleuets sauvages au Québec et la production de cette « perle bleue » occupe plus de la moitié de toutes les superficies de culture de fruits au Canada.

La multiplication des plants de bleuets sauvages au Saguenay—Lac-Saint-Jean serait causée par le Grand Feu de 1870 qui a dévasté une superficie de 3900 km2 dans cette région.

Le bleuet sauvage est exporté dans plus de 24 pays dont les États-Unis, le Japon et l’Allemagne qui en sont friands non seulement pour son goût exquis mais aussi pour ses bienfaits sur la santé. En effet, sur les 15 619 tonnes de bleuets sauvages exportés en 2009: 57 % ont trouvé preneurs aux États-Unis, 12 % en Allemagne et 7 % au Japon.

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES