La nomination d’un médiateur spécial dans le dossier du renouvellement de la convention collective de travail à l’usine Alma de Rio Tinto Alcan a eu des effets positifs immédiats. En effet, en signe d’ouverture, le Syndicat des travailleurs de l’aluminium d’Alma a annoncé en fin de semaine, en présence du nouveau médiateur, qu’il retirait certaines de ses demandes et révisait certaines autres.

Tout d’abord, la section locale #9490 du Syndicat des Métallos qui représente les 800 travailleurs et travailleuses de l’aluminerie Rio Tinto Alcan d’Alma accueille positivement la nomination du médiateur spécial Jean Poirier par la ministre du Travail.

« Le message de la ministre du Travail est clair: elle met sur la glace un joueur qui connaît bien le dossier de l’aluminium à un moment crucial, pour donner toute la chance à la négociation et éviter un conflit. Nous souscrivons entièrement à un tel objectif. Pour montrer notre bonne foi, nous avons donc annoncé en fin de semaine à la compagnie et au médiateur que nous retirions certaines de nos demandes», ont annoncé conjointement d’une même voix Marc Maltais, Jean-Guy Lavoie et Patrice Harvey, respectivement présidents de l’unité d’accréditation représentant les travailleurs de la production, de celle du Centre de revêtement des cuves et de celle des employés de bureau.

Mandats

La convention collective arrive à échéance le 31 décembre et des négociations intensives sont prévues d’ici là, dans l’espoir d’arriver à une solution négociée. Les trois unités syndicales ont voté au cours des derniers jours des mandats de grève, avec de très fortes proportions.

« Oui, nous avons nos mandats et il n’y a aucun doute quant à notre volonté d’y recourir s’il le faut. Mais nous voulons avant tout donner une chance à la négociation. Nous avons réitéré notre ouverture en fin de semaine et nous espérons que la compagnie agira avec un même état d’esprit dans les prochains jours », soutiennent les trois porte-parole.

Le médiateur spécial Jean Poirier est notamment connu pour ses interventions lors de conflits de travail majeur au Journal de Québec et au Journal de Montréal. On lui attribue en large partie le règlement suite à ses interventions.

De toute évidence, Jean Poirier a dû demander aux deux parties de respecter la loi du silence envers les médias pendant tout le processus de médiation.

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