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Vers un nouveau registre des armes à feu

Le 05 avril 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 05 avril 2015
Par daniel migneault

DÉPENSES. Depuis plusieurs mois, il n'y a plus de registre des armes à feu au gouvernement fédéral. Seules les données concernant le Québec avaient été conservées puisque la province voulait créer son propre régime à partir des données existantes. La Cour suprême a autorisé leur destruction, ce qui signifie que ça coûtera encore plus cher d'en créer un nouveau.

On parle de dépenses minimales de 30 M$. Je n'y crois pas. Lors de la création du régime fédéral, ce sont des centaines de millions de dollars qui ont été investis. C'est un véritable puits sans fond, comme il en existe plusieurs en bureaucratie gouvernementale.

Plusieurs intervenants se sont levés pour dénoncer la déplorer la décision de la Cour suprême et pour, du même souffle, plaider pour que Québec poursuive ses démarches pour la création de son propre registre. On parle ici des partis politiques provinciaux et certains organismes de défense des droits des victimes.

Bien que je considère important de lutter contre la criminalité, je ne crois pas que le registre des armes d'épaule soit l'outil pour y parvenir. Il y a déjà des mécanismes de contrôle qui existent. Les gens doivent posséder leur permis de port d'arme et ils doivent suivre différents cours. Cela n'a pas changé malgré l'abolition du régime. Cela représente en soi une certaine forme de contrôle des armes à feu. Contrôler les armes de poing et armes à utilisation restreinte demeure aussi une bonne mesure.

Parmi les arguments, on affirme que les policiers peuvent agir différemment lorsqu'ils sont au courant qu'il y a une arme à l'intérieur. Les policiers sont toujours aux aguets. Il peut toujours y avoir une arme à l'intérieur, qu'elle ait été empruntée, dérobée ou acquise illégalement.

Utilisation négligente

Bref, je n'adhère pas du tout aux arguments qui ont été invoqués par les pro-armes, à savoir que les armes servent à nous protéger. Dans une région comme la nôtre, elles servent souvent pour la chasse. Certains s'en servent comme loisir. Ce qu'il faut éviter, ce sont les utilisations négligentes des armes. Et cela, ce n'est pas avec un registre que la question sera réglée.

Nous avons posé la question à savoir si les gens étaient pour ou contre le régime des armes à feu. Parmi les dizaines de commentaires reçus, aucun n'était en faveur. Rappelons qu'il n'y a rien de scientifique là-dedans, mais cela démontre quand même une tendance claire.

Investissons l'argent prévu pour la lutte à la criminalité. Ce sera de l'argent mieux dépensé.

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