Vieux réfrigérateurs et climatiseurs traités aux petits oignons !

Vieux réfrigérateurs et climatiseurs traités aux petits oignons !
L’unité technologique développée par PureSphera permet d’extraire efficacement les gaz réfrigérants nocifs, l’huile et le mercure des appareils frigorifiques tels que les réfrigérateurs et climatiseurs. (Photo : TRIUM MÉDIAS - France Paradis)

Grâce à un nouveau partenariat entre la Régie des matières résiduelles du Lac-Saint-Jean, le Groupe CODERR et une entreprise québécoise, PureSphera, uniquement en 2018, ce sont quelque 4000 unités — des anciens réfrigérateurs et/ou climatiseurs — qui seront traités pour en extraire les gaz réfrigérants nocifs. Ces gaz à effet de serre sont de 1000 à 10 000 fois plus nocifs que le CO2 pour notre environnement et le réchauffement de la planète.
Dans le cadre de cette première entente du genre au Québec, la récupération de ces gaz, de l’huile des compresseurs, des métaux recyclable (acier, aluminium et cuivre) et des isolants, cette procédure favorisera un taux de valorisation de plus de 96 % des appareils frigorifiques en plus de maximiser les retombées locales tout en contribuant significativement à la lutte contre les changements climatiques.
Impacts majeurs
À travers son réseau de huit écocentres, la RMR prévoit récupérer quelque 4000 unités à chaque année et qui devront être traitées.
C’est notamment grâce à un investissement de 90 000 $ de la RMR que le Groupe CODERR pourra utiliser une unité technologique développée par PureSphera et qui permet d’extraire efficacement les gaz réfrigérants nocifs, l’huile et le mercure des appareils frigorifiques tels que les réfrigérateurs et climatiseurs.

Pascal Bouchard, opérateur de l’équipement, installe ici le capteur sur le tuyau principal du compresseur d’un vieux réfrigérateur. L’appareil va aspirer le gaz et l’huile, les séparer et les entreposer dans des cylindres distincts.

La RMR et son partenaire le Groupe CODERR devient la première organisation municipale au Québec à développer cette expertise. Désormais, les encombrants réfrigérés récupérés dans les écocentres de la RMR seront traités dans les plans d’opération du Groupe CODERR qui a loué à cet effet un bâtiment dans le parc industriel Sud, à Alma. On y a installé les équipements requis pour récupérer les gaz, l’huile, démonter les compresseurs et récupérer les différents métaux accessibles.
PureSphera, qui a une expertise unique au Canada, traitera la mousse isolante des réfrigérateurs et congélateurs, qui contient quatre fois plus d’halocarbures, puis va gérer la destruction des gaz et la rédaction des rapports environnementaux.
À travers les huit écocentres du Lac-St-Jean, la RMR estime recueillir quelque 4000 appareils qui seront par la suite traités pour en extraire les gaz nocifs.

L’ennemi juré de l’environnement !
C’est un ennemi sournois qui nous rend de grand services quand il est opérationnel, mais qui est tellement polluant quand on veut s’en départir.
Un frigo non recyclé adéquatement génère autant de pollution qu’une voiture qui parcoure 17 000 km en un an.
Les encombrants réfrigérés devraient faire l’objet d’une nouvelle responsabilité élargie des producteurs (REP) bientôt. C’est donc dire qu’une taxe sera imposée à l’achat pour assurer sa récupération et sa valorisation à la fin de sa vie utile.
La RMR et le Groupe CODERR sont donc bien en avance en introduisant dès maintenant ce projet de récupération des gaz réfrigérants.
Ce projet pilote, unique au Québec, est rendu possible grâce à un partenariat. On retrouve ici Guy Ouellet et Josée Gauthier, respectivement directeur général de la MRM et du Groupe CODERR ainsi que Joël Tremblay, superviseur du projet.

Parmi toutes ces solutions scientifiques pour diminuer les gaz à effet de serre,, celle qui vient en tête de liste en termes de gain pour contrer le réchauffement climatique est la récupération proprement des gaz frigorigènes contenus dans les appareils produisant du froid. Pour créer ce froid, les réfrigérateurs, congélateurs et climatiseurs ont utilisé des chlororofluorocarbones (CFC) et utilisent dorénavant des halocarbures comme les hydrofluorocarbones (HFC). Leur capacité à réchauffer l’atmosphère est mille (HFC) à dix mille fois (CFC) supérieure au dioxyde de carbone (CO2).
Tous ces appareils produisent des émissions lors de leur production, au moment du remplissage, en service et lorsqu’ils fuient, mais c’est à leur fin de vie que les dégâts sont les plus importants : 90 % des émissions sont alors produites.

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