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Zones inondables sur le territoire Lac-Saint-Jean Est : Le préfet Paradis invite Québec à refaire ses devoirs

Janick Émond
Le 19 juillet 2019 — Modifié à 10 h 04 min le 19 juillet 2019
Par Janick Émond - Journaliste

Tout un monde sépare la première carte confectionnée par le gouvernement du Québec, suite au décret qui vise l’interdiction de construction dans les zones inondables, et celle de la MRC Lac-Saint-Jean Est.

Si l’on en croit la carte présentée par le gouvernement, il y aurait tout près de 400 terrains sur le territoire Lac-Saint-Jean Est qui seraient situés dans la zone d’intervention spéciale (ZIS).

Or, rétorque le préfet et maire de Saint-Henri-de-Taillon, André Paradis, la carte des fonctionnaires a été confectionnée à partir de mauvaises données.

« D’ailleurs, Québec reconnait que plusieurs erreurs feront l’objet d’un examen rigoureux afin de présenter une nouvelle carte devant refléter davantage la réalité ».

Le préfet avoue avoir sursauté lorsqu’il a pris connaissance de cette carte et des zones inondables pour son territoire.

« C’est clair que la cartographie présentée par Québec ne correspond absolument pas à notre territoire. Il est impératif de tenir compte du décret sur le niveau des eaux du lac Saint-Jean qui ne doit pas dépasser les 17,5 pieds et non pas les 18 pieds. Sinon, tout est faussé », poursuit André Paradis.

Selon les estimations de Québec, 400 résidences se trouveraient en zones inondables, ce qui est loin de la réalité.

Une dizaine de terrains, selon la MRC

Tout comme le fait d’inclure les cultures agricoles, poursuit André Paradis, qui, dit-il, sont à l’intérieur des terres et non pas en bordure du lac.

En tenant compte du niveau maximal de 17,5 pieds du lac, la carte de la MRC montre que huit résidences sont dans la zone à risque et que seulement cinq terrains pourraient vivre une inondation.

« Et là on ne parle pas d’une zone inondable au point de devoir circuler en chaloupe. Non! De l’eau sur le terrain et potentiellement dans le sous-sol. On est bien loin des 400 répertoriés par Québec ».

Les élus ont d’ailleurs pris position officiellement la semaine dernière en séance ordinaire de la MRC. Il a été convenu de rappeler au gouvernement de s’en tenir au décret de niveau du lac maximal à 17,5 pieds.

« On demande aux fonctionnaires de refaire leur devoir. La première carte ne fait que causer de la confusion et inquiéter nos concitoyens. On espère que la nouvelle carte révisée tiendra compte des réalités ».

Québec entendra les doléances des citoyens encore jusqu’au 19 août. La carte pourrait encore changer de visage.

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