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La motoneige hors-piste en perte de popularité au Lac-Saint-Jean

Yohann Harvey Simard
Le 18 novembre 2024 — Modifié à 19 h 45 min le 18 novembre 2024
Par Yohann Harvey Simard - Journaliste de l'Initiative de journalisme local

Si les ventes de motoneiges de sentier se maintiennent de façon générale cet automne, une baisse de la demande pour celles de type hors-piste est constatée dans les deux principaux concessionnaires de véhicules récréatifs d’Alma.

Chez Sports DRC, le directeur des ventes Dave St-Laurent rappelle que le principal déterminant dans la vente de motoneiges demeurera toujours la température. C’est d’ailleurs surtout à la météo défavorable des derniers hivers (particulièrement l’hiver dernier) qu’il attribue la baisse de la demande pour les motoneiges hors-piste.

L’hiver 2023-2024 en a notamment été un particulièrement chaud, ce qui s’est traduit par un faible couvert de neige et une saison de motoneige écourtée.

Or, explique Dave St-Laurent, contrairement à la motoneige de sentier, la motoneige hors-piste nécessite une grande quantité de neige au sol pour se pratiquer. Avec l’accumulation de neige qui tend à diminuer depuis quelques années, les consommateurs se risquent donc moins dans l’achat d’une motoneige hors-piste.

À l’inverse, dit-il, lorsque comparées aux chiffres prépandémiques, les ventes demeurent stables, même bonnes, pour ce qui est des motoneiges utilitaires et de sentier.

« La motoneige de sentier, tu n’as pas besoin de cinq pieds de neige pour en faire. Une fois que les sentiers sont bien tapés, surfacés et entretenus, tu peux en faire longtemps même s’il n’y a pas de tempête toutes les deux semaines. »

Beaucoup de seconde main

Selon Dave St-Laurent, l’abondance de motoneiges usagées sur le marché contribue aussi à la diminution des ventes pour tous les types de motoneiges neuves confondus cette année.   « Durant la COVID, beaucoup de gens ont essayé de se trouver des nouveaux passe-temps, comme la motoneige, parce qu’ils ne pouvaient pas voyager. Quand les frontières ont été de nouveau ouvertes, il y a beaucoup de personnes qui ont décidé de se départir de leur motoneige, ce qui a inondé le marché de l’usager. »

Quoiqu’il en soit, le directeur des ventes estime que le marché devrait être de retour à sa situation d’équilibre dès l’an prochain.

Il précise ne pas s’inquiéter outre mesure de la diminution des ventes par rapport à celles des trois ou quatre dernières années. Il rappelle que les années précédentes étaient exceptionnelles en termes de vente. Ainsi, il interprète plutôt la baisse des ventes actuelle comme un retour à la normale.

Centre du sport Lac-St-Jean

Le son de cloche est similaire du côté du Centre du sport Lac-St-Jean. Malgré une diminution dans les préventes printanières de 2024, le directeur des ventes Dominic Tremblay est loin d’être paniqué.

« C’est sûr que l’hiver dernier a une influence sur les ventes. Mais sans dire qu’on va connaître une année record, je reste surpris de voir à quel point il y a quand même de la demande. »

Dominic Tremblay s’attend à ce que la dernière saison se reflète aussi dans le nombre de renouvellements de motoneiges.

« Le récréatif, c’est un milieu dans lequel il y a beaucoup de propriétaires qui changent leur véhicule tous les deux ans, et même à tous les ans dans certains cas. Mais avec les hivers qu’on a depuis quelques années, il y a des gens qui décident de garder leur motoneige plus longtemps. »

Dave St-Laurent et Dominic Tremblay s’entendent pour dire qu’il faudra plus que quelques mauvais hivers pour dissuader le noyau dur de leur clientèle de s’adonner à leur passion sur chenilles.

Aussi, ils se disent tous les deux optimistes quant à la saison à venir. Un optimisme qu’ils fondent sur l’arrivée probable du phénomène climatique La Niña qui, contrairement à El Niño l’an passé, génère un refroidissement des températures.

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