Chroniques

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Autobus Lac-St-Jean–Québec, la palme des aberrations !

Le 19 octobre 2022 — Modifié à 13 h 09 min le 19 octobre 2022
Par Diane Lemieux

Comment expliquer que la région du ­Lac-St-Jean avec ses 110 000 habitants ne puisse pas profiter d’une desserte d’autobus journalière avec ­Québec. Actuellement, les départs en direction de ­Québec ont lieu seulement 4 jours semaine. Il n’y pas de départs les mardi, mercredi et samedi. Citons l’exemple des personnes qui ont un ­rendez-vous médical à ­Québec quelque part entre le lundi midi et le jeudi pm. Elles séjourneront au minimum 3 jours à ­Québec. Elles devront prendre l’autobus du lundi am et attendre celui du jeudi pm pour leur retour.

Certains diront qu’elles peuvent transiter par ­Saguenay. Et non, les horaires ne sont pas harmonisés. D’autres allégueront qu’une autre personne pourrait aller les récupérer en auto. Justement, si elles prennent l’autobus c’est parce qu’elles n’ont pas accès à une auto facilement dans leur entourage. L’autobus s’avère souvent l’ultime solution pour les aînés, les enfants, les handicapés, les étudiants, les démunis économiquement ; les plus vulnérables quoi.

J’entends le transporteur me dire que le nombre restreint de départs se justifie par le manque d’achalandage. Je comprends. Où je décroche, c’est quand je vois nos gouvernements offrir des subventions de plus d’une dizaine de milliers de dollars pour l’achat d’une auto électrique pour diminuer les ­GES ou encore qu’ils offrent des transports aériens en région à 500 $ pour aider l’accès aux régions éloignées. Bonne chance à ceux qui voudront me convaincre que ces mesures méritent d’être priorisées à une desserte quotidienne en autobus entre le ­Lac et ­Québec. Pour une fraction du coût, le transport en autobus s’avère une mesure de loin plus efficace en matière environnementale et de démocratisation de l’accès aux déplacements.

S’ils désirent être pris au sérieux dans la lutte au changement climatique, il est urgent que les députés de ­Lac-St-Jean et ­Roberval s’assoient avec le transporteur régional pour trouver une solution. Piste de solution qui pourrait être : une formule visant à subventionner un nombre de sièges pour les jours ­non-desservis afin d’assurer la rentabilité...

Mario Lamontagne, Alma

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