Chroniques

Temps de lecture : 1 min 30 s

Ouvrir sa porte

Le 26 mai 2021 — Modifié à 13 h 20 min le 26 mai 2021
Par Diane Lemieux

Imaginez. Vous êtes un enfant, vous habitez dans une maison avec vos parents, vos frères et vos sœurs. Et puis un jour, une immense catastrophe se produit, vos parents se font la guerre et votre famille éclate. Vous n’avez pas d’autres options que de quitter le foyer. Cette crise est survenue sans prévenir.

Forcé d’abandonner votre foyer familial, vous allez désespérément frapper aux portes des voisins pour vous y réfugier quelque temps. Malheureusement, ceux-ci vous refusent l’accès, soulignant qu’ils n’ont ni l’espace ni les ressources financières. Vous faites donc appel aux autres habitants des rues plus loin. Certains n’ont jamais répondu à l’appel, d’autres vous promettent qu’ils vous hébergeront bientôt, mais que pour l’instant, c’est impossible. Laissé sans ressource, vous espérez que la situation s’améliore dans votre foyer familial en attendant que quelqu’un vous ouvre sa porte. 

Vous êtes devenu un réfugié.

Cette situation vous semble irréelle. Pourtant, c’est la situation de 79,5 millions de personnes à travers le monde dont 40 % d’entre elles sont des enfants. Les causes de migrations forcées sont nombreuses : violences, conflits armés, changements climatiques, catastrophes naturelles, violations des droits humains, etc. Alors, la justice migratoire c’est quoi ? C’est favoriser une justice entre les pays du Sud et du Nord, développer des politiques équitables qui ne briment pas les droits de la personne et soutenir les discours ouverts pour éliminer les mythes et préjugés.

De notre côté, en tant que citoyens, nous pouvons contribuer à la mise en place d’une justice migratoire en encourageant l’éducation et le dialogue sur la situation actuelle, en s’impliquant auprès des communautés de notre quartier et en donnant notre appui lors des campagnes de sensibilisation et de défenses des droits. Ça pourrait commencer par écouter leur histoires et signer la lettre collective au Premier ministre du Canada. On ne choisit pas le foyer dans lequel on naît, mais on peut ensemble construire un quartier où la bienveillance, l’équité et l’entraide sont au cœur de notre cohabitation.

Références
Lettre collective au Premier ministre du Canada
https://www.jqsi.qc.ca/?-action-citoyenne-lettre-au-premier-ministre-du-canada-
Journée québécoise de la solidarité internationale
https://jqsi.qc.ca/
UNHRC
https://www.unhcr.org/globaltrends2019/

Par Noémie Boulanger, stagiaire du Centre de solidarité internationale Saguenay-Lac-Saint-Jean dans le cadre du Programme de stages internationaux pour les jeunes

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES