Un retour en… confinement !

Rédaction

Samedi (28 novembre), c’est pour vous aviser que la classe de votre fille bascule à nouveau. On doit reconfiner. On vous redonnera un ­rendez-vous pour récupérer ses effets scolaires et l’on reprend l’école à distance. Un retour en présentiel est prévu le 14 décembre. Après quelques brefs échanges, on comprend rapidement que des parents ou un parent ont laissé leur enfant retourner en classe alors qu’il était en attente d’un résultat ­COVID. Le message de la ­Santé publique et de l’école est pourtant clair (on reçoit minimum 2 communications par jour de l’école) : si votre enfant a des symptômes ou s’il est en attente d’un test ­COVID, il ­DOIT demeurer à la maison. Ça fait juste 9 mois (équivalent d’une grossesse) qu’on nous le martèle !

Vous vous dites, pourquoi en faire tout un plat… plus de 1000 classes vivent cette même situation au ­Québec… C’est que la classe en question était de retour, vendredi dernier (27 novembre), d’une période de 10 jours de confinement ! ­Ma fille affichait son plus beau sourire vendredi puisqu’enfin elle revoyait sa gang d’amis ! ­Or, au souper, le lendemain soir, on lui apprenait qu’on se reconfinait et qu’on reprenait l’école à la maison pour 2 semaines complètes ! ­Il y a eu quelques larmes de sa part et surtout son regard qui s’est tourné vers le calendrier pour calculer le nombre de jours…

Nous, les parents, nos 2 hamsters ont pris le chemin de la logistique… ­Mon chum ne peut pas retourner physiquement au travail et doit se remettre en télétravail. Heureusement, il le peut. Depuis 10 jours, il était déjà coupé de son équipe…
Revenons à la réaction post rebasculement de classe. Première réaction des ­grands-parents ; hein, ça se peut ça ? ! ­Aussi rapidement !
La semaine dernière, ­Dr ­Arruda en personne était de passage dans la région et il répondait à la question suivante ; pourquoi la région du ­Saguenay–­Lac-Saint-Jean ­est-elle aussi touchée par cette 2e vague ? À voir la situation de la classe à ma fille, je me dis qu’une petite partie de la réponse est ­peut-être là. Si chaque personne, en attente d’un résultat, ne respecte pas les recommandations de la ­Santé publique, on se retrouve dans la région la plus durement touchée au pays.

En exposant un peu la situation à d’autres parents et à des connaissances, on me répond ; je ne suis pas surpris, la même situation est arrivée dans d’autres classes ! ­Une seule journée séparait aussi les 2 confinements des autres groupes touchés !
À mes yeux, une bulle classe, ça implique un travail d’équipe colossal ! ­Professionnels de l’éducation, élèves et bien sûr, nous, les parents… ­Qu’on le veuille ou non, certains répondront ; vous êtes dans le même bateau ! ­Je suis tannée de l’entendre ­celle-là, mais je réponds ­OUI ! ­Un grand et beau bateau de l’éducation qu’on veut juste continuer à faire avancer. Il faut tous ramer dans le même sens pour encore quelques mois.

Fermer une classe implique d’immenses sacrifices pour tout le monde. Certains parents prennent des congés, perdent leur revenu, d’autres improvisent avec des voisins, d’autres font du télétravail… ils essaient parce que l’école à distance implique aussi du boulot supplémentaire pour les parents ! ­Sans compter que les enfants ressentent les effets. Ma fille fatigue plus rapidement, elle est moins concentrée qu’à l’habitude… À 8 ans, tu as besoin d’interagir en présence des gens pour t’épanouir et apprendre !
Ce ou ces parents avaient certainement leurs raisons pour retourner leur enfant en classe vendredi. Quoi qu’il en soit, cette décision a eu des répercussions sur des dizaines, voire des centaines de personnes.

J’aurais tellement préféré écrire sur un autre sujet… ­La petite voix de maman au fond de moi ne cessait de dire ; ­fais-le pour les parents qui n’ont pas le temps et qui sont dépassés par les événements.
Sur ce, je suis attendue pour notre sortie ­mère-fille de la semaine ; notre xième test covid !

Janie Maltais, maman
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