Alma corrige une erreur commise il y a… 40 ans

Alma corrige une erreur commise il y a… 40 ans

Ville d’Alma a décidé de réparer une erreur commise il y a quelque 40 ans lors du déménagement de l’œuvre « Inspiration Habitation » de Raymond Mitchell qui a tout simplement été remontée… à l’envers, dans le Parc Falaise.

Il s’agit d’une vieille histoire qui remonte à 1966, au moment où se déroulait à Alma le Symposium de sculpture.

L’artiste invité Raymond Mitchell avait alors réalisé une œuvre monumentale en granit intitulée « Inspiration Habitation ». Cette sculpture avait été réalisée au centre-ville d’Alma mais à l’époque, il était prévu que la sculpture serait déménagée dans un parc à aménager, soit le Parc Falaise.

En attendant leur déménagement définitif au Parc Falaise, on avait disposé les sculptures près de leur futur site.

Il s’est produit deux événements: d’une part, au moment de transporter la sculpture de quelque 13 000 livres sur son site définitif au Parc Falaise, on a échappé la structur.

Les employés municipaux de l’époque ont alors récupéré les morceaux. Puis, quand on a voulu recoller le tout, ça ne tenait pas de sorte que l’on a empilé les morceaux l’un par dessus l’autre pour tenter de recréer quelque chose de comparable aux plans originaux de l’artiste. Malheureusement, la pièce a été remontée à l’envers, altérant ainsi de façon importante l’œuvre originale de l’artiste.

Il s’en est suivi toute une série de poursuites mais la ville n’avait pas été tenue responsable de la chose à l’époque.

Entente culturelle

Avec la nouvelle entente culturelle survenue ce printemps, à Alma, la Ville dispose de fonds importants pour soutenir le milieu de la culture. On a donc décidé, quelque 40 ans plus tard, de corriger l’erreur à l’endroit de Raymond Mitchell. Ce dernier a proposé à la ville une offre de services pour la rectification de la dite sculpture. À cet effet, une somme de 15 500 $ sera consacrée au cours des prochaines semaines. L’artiste lui-même supervisera les travaux qui nécessiteront notamment le recours à des moyens modernes de levage. « Il était important pour Ville d’Alma de respecter l’œuvre et l’artiste d’autant plus que l’on est chanceux d’avoir à Alma de telles pièces, des œuvres d’art que les touristes apprécient toujours 40 ans plus tard », a tenu à souligner le maire Gérald Scullion. Interrogé mercredi matin sur les ondes de CBJ Radio-Canada, l’artiste Raymond Mitchell s’est réjoui de la tournure des événements. Il avoue n’en vouloir à personne dans ce dossier qui a d’ailleurs servi de modèle à l’époque pour la création de la Loi sur les droits d’auteurs et la reconnaissance de la propriété morale de l’artiste sur son œuvre, peu importe ce qu’il en advient. « Je comprends aussi que la ville avait bien d’autres priorités, plus pressante avant ce dossier. Je suis très content car je suis encore là pour la voir », a-t-il mentionné alors qu’il agira comme maître-d’œuvre des travaux qui seront réalisés pour remettre la sculpture à l’endroit.

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