Mercredi, 24 avril 2024

Culture

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Projet controversé : Le bioparc ne verra pas le jour à Laterrière

Janick Émond
Le 14 octobre 2021 — Modifié à 12 h 45 min le 14 octobre 2021
Par Janick Émond - Journaliste

Le controversé projet de bioparc à Laterrière ne verra pas le jour. Après une importante mobilisation menée par les citoyens du secteur, onze des quinze conseillers municipaux de Saguenay ont finalement voté en défaveur le 4 octobre dernier lors d’une séance du conseil municipal.

Annoncé en mars 2021, le projet avait pour but de mettre en place une usine de gaz naturel renouvelable (GNR) sur le site de l’ancien dépotoir de Laterrière.

La mobilisation citoyenne et l’absence d’acceptabilité sociale auront toutefois eu raison du projet. La population de l’arrondissement craignait notamment la forte présence d’odeur nauséabonde, le transport lourd, le bruit ainsi que la perte de valeur de leur résidence.

Rappelons que le projet évalué entre 1,6 M$ et 1,8 M$ aurait permis la biométhanisation de résidus agricoles, dans le but de produire 2,9 millions de mètres cubes de GNR dès 2024.

Revirement de situation

Il s’agit d’un revirement de situation inattendu, puisque le 7 septembre, une majorité de conseillers avaient voté en faveur du changement de zonage du secteur.

Toutefois, le 4 septembre dernier, seuls Raynald Simard, Jean-Marc Crevier, Marc Bouchard et Brigitte Bergeron ont appuyé le projet.

Le conseiller du secteur, Michel Potvin, a salué la mobilisation citoyenne qui s’est tenue depuis l’annonce du projet, critiquant au passage l’attitude de mairesse Josée Néron dans le dossier.

« La mobilisation des gens de Laterrière a été excellente. Ils ont parlé avec leur cœur. Le comité de citoyens a été très bien informé. Ils auraient pu continuer à débattre toute la nuit s’il le fallait », a-t-il expliqué. Pour Josée Néron, c’est toujours la faute des autres. On a perdu des semaines, des mois.  Elle n’écoute pas, elle veut toujours avoir raison ».

Si Saguenay abandonne le projet à Laterrière, la mairesse Josée Néron n’a pas fermé la porte à l’établir ailleurs.

Mobilisation

La porte-parole du comité des citoyens, Annie Truchon, s’est battu bec et ongles depuis l’annonce du projet. Tout comme Michel Potvin, elle ne sent pas écoutée par la mairesse de Saguenay.

Elle a visité des usines similaires à Saint-Hyacinthe et à Warwick, en plus d’avoir déposé une pétition de 220 noms à Saguenay. Elle a constaté que des problèmes d’odeurs y sont aussi présents.

« Dans le quartier, on a des maisons à 350 mètres du projet. Les endroits que j’ai visités, les résidences se trouvaient à 1 km et pourtant, il y avait des odeurs. J’ai beau amener des chiffres, des faits, elle ne nous écoute pas », lance-t-elle.

Elle précise toutefois que le comité n’est pas contre le projet, mais bien contre l’emplacement qui était proposé.

 

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