Économie

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Couillard craint l'impact de la montée du protectionnisme aux États-Unis

Le 09 août 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 09 août 2016
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QUÉBEC — La montée récente du protectionnisme observée aux États?Unis fait craindre le pire au premier ministre Philippe Couillard.

Les Québécois ont donc intérêt à suivre de près l’élection présidentielle présentement en cours aux États?Unis, car son résultat risque d’avoir un impact direct et important sur leurs emplois, a?t?il prévenu mardi.

La santé économique du Québec repose en bonne partie sur l’ouverture des États?Unis à notre marché: pas moins de 72 pour cent des exportations québécoises sont destinées à nos voisins du sud.

Lors d’une conférence portant notamment sur les relations entre le Québec et les États de l’est des États?Unis, M. Couillard a lancé un appel visant à contrer les forces protectionnistes qui gagnent en popularité dans le discours politique, tant en Europe qu’aux États?Unis.

Tout ce qui constitue un obstacle à l’ouverture des marchés menace l’emploi, a rappelé M. Couillard, mardi, lors d’une nouvelle profession de foi envers le libre?échange et la libéralisation des échanges entre le Québec et ses principaux partenaires commerciaux.

M. Couillard n’a pas voulu s’immiscer directement dans la campagne électorale en cours aux États?Unis, mais il a rappelé qu’il était un ardent défenseur de l’Aléna (l’Accord de libre?échange nord?américain conclu entre le Canada, les États?Unis et le Mexique en 1993), qu’il a qualifié de bénéfique pour tous les partenaires, dont le Québec.

Malgré ces retombées satisfaisantes, il dit entendre, tant du côté démocrate que républicain, le son inquiétant d’un nombre croissant de voix s’élever contre l’ouverture des marchés, sous prétexte de protéger les emplois locaux.  

Le candidat républicain à la présidence des États?Unis, Donald Trump, estime que l’entente de libre?échange a été catastrophique en termes de pertes d’emplois aux États?Unis. Il s’est engagé à renégocier l’accord, voire à le déchirer, s’il devient président en novembre.

Dans le passé, la candidate démocrate, Hillary Clinton, a elle aussi émis de sérieuses réserves par rapport à l’Aléna.

M. Couillard prenait la parole dans le cadre de la 56e assemblée annuelle de l’Eastern Regional Conference, qui se tient à Québec jusqu’à mercredi.

Jocelyne Richer, La Presse Canadienne

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