Économie

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Le Groupe Martel investi 5 M$ dans sa nouvelle scierie

Le 04 septembre 2020 — Modifié à 14 h 36 min le 04 septembre 2020
Par Julien B. Gauthier

Après avoir acheté en 2015 l’ancienne scierie Tremblay et Fils située sur l’avenue du Port à Alma, le Groupe Martel a investi au cours des deux dernières années pas moins de 5 M$ afin de relancer l’usine, de la moderniser, de conserver les emplois et pour la munir d’équipements à la fine pointe de la technologie.

Ce faisant, l’entreprise familiale va de l’avant pour une plus grande automatisation dans le processus du sciage de bois, augmentant ainsi sa productivité et diminuant les frais opérationnels.

La première phase d’investissements a débuté en 2018 avec l’achat d’un optimiseur d’une valeur de 1 M$, permettant de scier le bois de façon automatique. Par la suite, en 2019, une nouvelle partie a été construite, longue de 116 pieds et haute de 26 pieds, adaptée pour accueillir d’autres équipements robotiques, tels qu’un classeur et un pileur automatique.

« L’humain ne prend plus de décision au niveau du sciage. C’est maintenant un ordinateur qui le fait et qui aligne le morceau. Tout ce que l’opérateur a à faire, c’est de s’assurer que la machine ne bloque pas », explique Raynald Martel, propriétaire de la scierie, ajoutant qu’il ne faut que trois employés sur le plancher plutôt que 25, comme auparavant.

Martel assure que le tout a été fabriqué dans la région, la machinerie ayant été construite par Inotech à Normandin, tandis que la conception de l'informatique a été traitée par ASP Automatisation de Métabetchouan-Lac-à-la-Croix.

Quant à la scierie Martel du boulevard Auger, celle-ci se spécialise maintenant uniquement dans le rabotage.

Opportunité d’affaires

Lors de l’achat de l’usine par le Groupe Martel en 2015, l’idée de conserver la scierie ne figurait pas parmi les plans. Raynald Martel envisageait plutôt de conserver le terrain, les bâtiments et de ramasser les équipements.

« On avait une décision à prendre : soit on la fermait et on ramassait les équipements ou soit on la rouvrait. En fin de compte, on a opté pour investir 5 M$ afin de la mettre au goût du jour et conserver les emplois », explique-t-il.

Une décision qu’il ne regrette définitivement pas, puisque le marché du bois se porte extrêmement bien à l'heure actuelle, en raison de la COVID-19.

« Avec la COVID, les gens ne sont pas sortis, ils ont passé les vacances chez eux. Ils se sont organisés. Ils ont fait des patios, des remises, des garages tant au Canada qu’aux États-Unis. Ça a fait une demande de bois terrible », croit-il.

En modernisant la scierie, le Groupe Martel consolide également son indépendance puisqu’elle produit elle-même le bois, dès sa coupe en forêt jusqu’à la vente en succursale.

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