Vendredi, 19 avril 2024

Économie

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Pénurie de main d’œuvre : Béton Préfabriqué du Lac dénonce l’inaction des gouvernements

Janick Émond
Le 18 décembre 2019 — Modifié à 10 h 12 min le 18 décembre 2019
Par Janick Émond - Journaliste

L’entreprise jeannoise, ainsi qu’une vingtaine d’autres grandes, moyennes et petites entreprises du Québec, dénoncent le manque d’action des gouvernements Legault et Trudeau en matière d’immigration dans une lettre ouverte.

« C’est inacceptable pour nous que des entreprises qui sont florissantes aient à refuser des projets, qu’elles aient à mettre la clé dans la porte, parce que le gouvernement n’agit pas sur la question de la pénurie de main-d’œuvre. », s’insurge Véronique Proulx, présidente-directrice générale de Manufacturiers et Exportateurs du Québec (MEQ).

Parmi leurs revendications, les entreprises manufacturières signataires souhaitent que le Québec accueille plus d’immigrants et que le gouvernement facilite leur francisation, en accordant une attention particulière à leur compréhension de la langue française dans la grille de sélection de nouveaux arrivants.

« Il doit y avoir davantage de flexibilité pour s’adapter à la réalité des travailleurs. L’apprentissage du français en est un exemple. Certains travailleurs étrangers consacrent déjà 40 heures par semaine pour combler les besoins criants de nos entreprises. Pourquoi ne pas leur donner plus de temps pour apprendre le français ou adapter le pointage accordé au français sur la grille de sélection? », proposent les signataires.

Un manque criant

Selon eux, l’inaction des gouvernements Legault et de Trudeau a des impacts majeurs pour l’économie.

« Refus de nouveaux contrats et d’opportunités d’affaire, ralentissement des investissements et du développement de nouveaux produits, embauche de candidats sous-qualifiée, et ce n’est que la pointe de l’iceberg », peut-on lire dans la lettre.

Ils rappellent qu’à l’heure actuelle, 19 400 postes sont à combler dans le secteur manufacturier du Québec.

« Ce qu’on demande au gouvernement fédéral, c’est d’assouplir les règles pour avoir accès aux travailleurs étrangers. On demande également au gouvernement du Québec de rehausser les seuils d’immigration et de revoir les exigences au niveau du français », ajoute la PDG de Manufacturiers et Exportateurs du Québec.

Selon elle, la lourdeur des procédures ainsi que la bureaucratie associée à l’embauche de travailleurs étrangers décourageraient grandement les employeurs à entreprendre des démarches pour combler leurs postes.

Les co-signataires espèrent notamment être entendus lors consultations annoncées par le ministre Simon Jolin-Barrette concernant le Programme d’expérience québécoise (PEQ).

Nos tentatives d’obtenir une entrevue avec Robert Bouchard, président-directeur général de BPDL, n’ont pas porté fruit.

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