Vendredi, 19 avril 2024

Économie

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Projet de 1,2 M$ à l'eau au Resto Roberto

Le 10 mai 2019 — Modifié à 14 h 46 min le 10 mai 2019
Par Isabelle Tremblay

Après avoir caressé un projet d’investissements de 1,2 M$ pour reconstruire son restaurant, Roberto Martel change son fusil d’épaule. Confronté à la pénurie de main-d’œuvre, il opte pour la prudence dans ses projets de développement.

« Ça fait six mois que je réfléchis. Nous sommes confrontés au manque de ressources. Le problème est réel et ce n’est pas un mythe. J’ai donc décidé de ne pas aller de l’avant avec ce que j’avais prévu », affirme l’homme d’affaires, qui a ouvert le Resto Roberto d’Alma, il y a 22 ans.

Roberto Martel injectera toutefois 250 000$ pour agrandir la cuisine de 200 pieds carrés et revamper l’intérieur. « Je vais conserver l’aspect rustique, mais nous allons apporter plusieurs changements. Dans la cuisine, les postes de travail seront grandement améliorés », dit-il.

Un nouveau stationnement sera aussi aménagé derrière le restaurant. « J’ai acheté la résidence voisine du restaurant. Sur le terrain vague, nous allons ajouter 20 nouveaux espaces pour la clientèle. »

Le restaurant sera fermé du 27 mai au 12 juin pour permettre la réalisation des travaux.

Conjoncture difficile

Pour Roberto Martel, la difficulté à dénicher des employés est constante.

« Plusieurs entreprises de services sont dans la même situation. Les élus municipaux devraient se pencher sérieusement sur la question pour trouver des solutions. »

Quelque 35 personnes composent son équipe de travail.

Même s’il propose des conditions avantageuses, le recrutement n’est pas une mince affaire.

« Lorsque des candidats intéressants me proposent leurs services, je leur demande ce qu’ils aimeraient faire. Dans la mesure du possible, je les accommode. »

Moratoire?

« Nos élus devraient imposer un moratoire pour freiner l’implantation de nouvelles entreprises de service », suggère le restaurateur.

« Dès qu’un nouveau restaurant ouvre ses portes, nous perdons des employés. Les impacts sont importants et ça fait mal aux entreprises existantes. Ça fragilise la qualité du service, mais ça crée aussi de l’épuisement chez les autres employés qui se retrouvent avec une surcharge de travail », déplore Roberto Martel.

 

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