Mercredi, 24 avril 2024

Faits divers

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Avortement d’une tentative d’arnaque à Saint-Bruno

Le 05 avril 2019 — Modifié à 09 h 27 min le 05 avril 2019
Par Isabelle Tremblay

Une femme de Saint-Bruno a bien failli se faire avoir par des arnaqueurs qui sévissent sur des sites d’annonces de ventes de véhicules usagés ces derniers jours.

Julie (nom fictif) se magasinait une troisième voiture sur Internet. Elle est rentrée en communication par courriel avec une femme qui vendait supposément une Toyota Corolla 2010 au coût de 1 900$. Une demie d’échanges électroniques entre les deux dames aurait pu lui coûter cher.

Selon les échanges, dont le Lac-St-Jean a obtenu copie, la fausse vendeuse, une dénommée Nadine Charron lui explique qu’elle veut vendre son auto à ce bas prix, car son état de santé l’a obligé à déménager près de son mari. Elle précise qu’elle a confié sa voiture et tous les documents de l’automobile à un ami livreur particulier.

« Je trouvais ça louche parce que je ne pouvais pas parler à la femme qui vendait l’auto au téléphone, mais seulement par courriel. Son affaire était très bien montée », confie-t-elle.

Faux livreur particulier

Julie a découvert le pot aux roses lorsqu’elle a été mise en contact avec l’homme qui devait lui livrer la voiture chez elle. Il devait aussi finaliser la transaction, mais à la condition qu’un transfert des fonds soit fait au préalable via Western Union. Jean-Baptiste Funel l’a appelé d’un numéro de téléphone masqué pour lui dire que la manière de procéder lui serait envoyée par courrier électronique.

« Le paiement se fera par mandat post Western Union en vue de laisser une preuve de règlement pour la vente. Un paiement en argent comptant n'est pas favorable ni sécuritaire et ne m'arrange pas, car dernièrement j'ai été victime d'une agression avec de l'argent comptant au retour d’une livraison », écrit le supposé livreur.

Il spécifie aussi que la livraison aura lieu dès la confirmation du transfert d’argent et que sans virement, il n’y aura pas de livraison.

Prévention

Julie n’a pas mordu à l’hameçon. La dame a communiqué avec l’auteure de ces lignes pour dénoncer le geste dont elle a été victime de manière à mettre en garder la population.

« La fraude prend souvent la forme d’une bonne affaire. Les citoyens doivent être vigilants et se poser la question; est-ce trop beau pour être vrai? Il existe plusieurs moyens pour éviter de devenir victime de fraude. Le Bureau de la concurrence Canada a produit un excellent document préventif », mentionne le porte-parole de la sûreté du Québec, le sergent Hugues Beaulieu.

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