JUSTICE. C'est cet avant-midi que le procès du chef Francis Vallée se poursuivait à Roberval. Les avocats ont fait part de leur plaidoyer au juge Boudreault qui rendra sa décision au plus tard le 19 janvier.
Avant de débuter les plaidoiries, une nouvelle preuve a été déposée, soit une déclaration libre et volontaire faite par M. Vallée le 6 juin 2013, et ce, devant deux agents du service de police.
Dans cette nouvelle preuve, que le juge Boudreault a accepté de lire pour une raison de transparence dans ce procès public, on apprend que Francis Vallée a été dans un état d'amnésie. Le seul souvenir qu'il a conservé des événements de la soirée du 25 mai est que d'un commun d'accord, la présumée victime allait passer la soirée et la nuit avec lui. Par la suite, il n'a pas le moindre souvenir. À son réveil, le lendemain vers 14 h, il s'est découvert des ecchymoses, une griffure au visage, ainsi qu'un grain de beauté arraché dans le dos. Celui-ci a tenté de rejoindre la poursuivante afin de savoir ce qui s'était passé.
Crédibilité
Me Francis Boucher, l'avocat de M. Vallée, a tenté pendant son plaidoyer de remettre en doute la crédibilité et la fiabilité de la présumée victime, car il s'agit d'éléments importants dans le processus décisionnel. Selon lui, sur les six heures que l'interrogatoire et le contre-interrogatoire ont duré, la jeune femme n'avait pas de certitudes sur ses souvenirs. Me Boucher va jusqu'à dire qu'il n'y avait aucune certitude sans contradictions lors de l'interrogatoire.
L'avocat a fait mention que la plaignante aurait pu quitter les lieux, à la suite du dit premier épisode de claque, mais qu'elle est retournée à l'intérieur avec M. Vallée .
« Je pense que la présumée victime a coupé les coins ronds lors de son témoignage. Cette dernière n'a pas été satisfaite de sa soirée, elle a quitté les lieux en mentionnant à M. Vallée que sa réputation était finie. Le témoignage ne peut être pris en compte pour toutes les incohérences et les nombreux questionnements qu'il soulève. »
Le juge Boudreault a mentionné qu'il ne rendrait pas immédiatement son jugement. Celui-ci demande un exercice de réflexion afin de revoir l'ensemble de la preuve, qui se compose du témoignage de la victime, ainsi que de quatre pièces, dont les photos des ecchymoses de la plaignante, qu'il a qualifiées de lésions impressionnantes.
N'ayant pas eu l'avis d'expert, le tribunal est donc laissé à lui-même afin de rendre sa décision. La date a été fixée au 19 janvier, mais comme M. Vallée est de retour dans la région et que les procédures lui causent préjudice, le juge Boudreault pourrait rendre sa décision également avant les fêtes.
Rappelons que Francis Vallée fait face à deux chefs d'accusation, un pour agression sexuelle causant des lésions et également pour voie de fait simple.
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