Faits divers

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Jérémy Boileau récupèrera le panache du monstre de Matane

Le 14 septembre 2016 — Modifié à 00 h 00 min le 14 septembre 2016
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(Ronald Mc Gregor) Jérémy Boileau peut enfin savourer la fin de la chasse 2011, maintenant que la Cour supérieure du Québec le désigne comme l’unique propriétaire du mythique panache du "monstre" qu’il a abattu dans la réserve faunique de Matane. Le panache atypique de cet original est renommé pour ses 60 pointes.

Le début de cette saga qui a causé de l’insomnie à Jérémy Boileau date du 15 septembre 2011, alors qu’avec son père Jean-Yves et son oncle Guy Boileau, ils retiennent les services de Claude Lavoie, un guide de chasse de la Société des établissements de plein air du Québec (SÉPAQ). Le grand-père du chasseur était aussi du voyage, mais ne chassait pas. Au matin du 15, l’orignal est aperçu par Jérémy qui lève son arme.

«Quand tu vois un orignal à 600 pieds aux premières heures, quand il fait encore pas mal noir, c’est pas la même chose qu’à midi.» Il réalise que le panache sortait de l’ordinaire, qu’il était «bizarre, comme s’il avait deux gros bouquets de fleurs de chaque côté. Je n’ai pas focussé sur le panache. Je pensais uniquement à abattre la bête».

Jérémy assure que M. Lavoie avait lui aussi aperçu l’orignal. «Il savait qu’il existait». Après deux coups de feu, l’animal est touché, mais s’enfuit. On doit le trouver.

C’est à ce moment que ça dérape.

Les choses se corsent

Jérémy et M. Lavoie partent à sa recherche. «Il n’a pas voulu que mon père et mon oncle cherchent la bête avec nous. Il a posté mon père et mon oncle plus loin». Le chasseur ne s’avance pas trop dans cette histoire, car il y a un autre procès qui se dessine à l’horizon. «En tout cas, il m’a fait prendre une marche».

Après quatre heures, le guide Lavoie aurait dit aux chasseurs qu’il ne valait pas la peine de le récupérer puisque la viande ne serait plus comestible. La décision est prise de chasser d’autres orignaux. Jérémy et son oncle abattent chacun une bête et sont heureux quand ils repartent vers Rivière-Rouge le 18 septembre.

«La journée où je suis sorti du bois, Claude Lavoie me suivait», atteste Jérémy. «Il a été à la recherche du panache la journée même».

Pour le guide de chasse, ce panache lui revient puisqu’il a trouvé la bête morte. Ce trophée convoité pourrait valoir 300 000$ selon les experts.

Mais l’histoire est loin d’être terminée.

«Il y avait des groupes de chasseurs dans les chalets à côté de nous. Et quand nous sommes revenus à Rivière-Rouge, un chasseur a téléphoné à mon père lui disant que l’orignal a été retrouvé. Mon père voulait des photos et on lui a répondu que ce n’était pas possible par de drôles d’excuses. Ça avait l’air louche. À ce moment-là, je ne sais pas trop ce qui se passe avec ça. Je laisse tout sur la glace jusqu’à la venue de deux agents de la Faune».

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