Jeunes intoxiqués: Un militaire accusé de trafic et de négligence criminelle

Jeunes intoxiqués: Un militaire accusé de trafic et de négligence criminelle

JUSTICE. Un militaire de 27 ans de la Base de Bagotville, Olivier Côté-Vachon fait face à six chefs d’accusation, soit deux de trafic de substances ( acide hydroxybutanoïque mieux connu sous l’appellation GHB) et quatre chefs de négligence criminelle causant des lésions corporelles.

Ces accusations font suite à des événements survenus lors d’une fête qui a eu lieu dans la nuit de mardi à mercredi au domicile de l’accusé sur la rue Saint-Hubert à Jonquière. Quatre jeunes âgés dans la vingtaine ont été conduits à l’hôpital pour intoxication. À un certain moment, on a même craint pour leur vie.

« Mon client a plaidé non coupable aux six chefs. Le dossier est reporté à demain (jeudi) pour une enquête caution. Il s’agit d’accusations très sérieuses qui nécessiteront des garanties sérieuses. La couronne n’a pas toute la preuve pour l’instant et il se peut qu’elle demande de repousser l’enquête caution au 4 janvier si elle n’a pas reçu les quatre déclarations des victimes », explique le procureur de l’accusé Me Charles Cantin.

Me Cantin souligne que M. Côté-Vachon n’a aucun antécédent en semblable matière et n’a pas d’histoire criminelle, sauf un dossier de facultés affaiblies.

« Il m’apparaît évident que nous sommes vis-à-vis une situation assez particulière. Il faut se garder de juger. On pourrait être surpris de la preuve, des circonstances très particulières. Ce n’est pas du trafic de stupéfiants classique comme on le connaît. L’avenir nous dira quelle tangente prendra ce dossier. »

Militaire

Olivier Côté-Vachon est un jeune militaire qui a participé à plusieurs déploiements en Afghanistan et en Europe. Il est revenu depuis quelques mois de la Lituanie.

« Il possède une excellente fiche occupationnelle. Non, je n’ai pas eu encore de communication avec les représentants des Forces armées. Je ne peux pas dire encore s’il s’agit de conséquences à des réactions post-traumatiques. On va devoir faire faire des expertises à ce niveau-là. Tout sera analysé et évalué en temps et lieu. Pour le moment, je suis prêt à procéder pour l’enquête caution. »

De son côté, la procureure de la couronne, Me Sabryna Tremblay, a déjà fait savoir que le ministère public allait s’objecter à la remise en liberté de l’accusé. Elle doute aussi de recevoir la preuve à temps pour l’enquête caution prévue ce matin au palais de justice de Chicoutimi.

Rappelons qu’à la fin novembre, deux décès sont survenus dans le même appartement sur la rue Morin à Chicoutimi en lien avec une drogue chimique particulièrement dangereuse.

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