Faits divers

Temps de lecture : 1 min 39 s

Un délit de fuite, pas si banal que les gens le pensent

Le 27 juillet 2010 — Modifié à 00 h 00 min le 27 juillet 2010
Par Karine Desrosiers

De plus en plus, dans les informations que nous transmet la Sûreté du Québec, on constate qu'à chaque semaine, on retrouve plusieurs cas de délits de fuite d'un accident. Au cours de la dernière semaine, par exemple, sur 8 accidents avec blessés et 39 accidents matériels enregistrés, on compte huit délits de fuite.

Les policiers tiennent à rappeler que quiconque ayant la garde, la charge ou le contrôle d'un véhicule impliqué dans un accident, soit avec un autre véhicule, une autre personne ou du bétail et qui omet d'arrêter son véhicule et de donner ses nom et adresse dans le but d'échapper à toute responsabilité civile ou criminelle, commet un délit de fuite.

Si vous êtes impliqué dans un accident, ne serait-ce qu'un accrochage que vous croyez sans gravité et que vous quittez les lieux en croyant que personne ne vous a vu, méfiez-vous !

Vous ignorez que plusieurs plaintes en délit de fuite sont rapportées par des témoins que les suspects n'avaient pas vus et que ces derniers ont pris le temps de relever le numéro d'immatriculation et la description du conducteur. L'enquête policière conduira alors vers le fautif et il sera trop tard. Aucune des raisons que la personne donnera alors, ne justifiera que cette personne a quitté les lieux d'un accident où elle était directement impliquée.

L'article 168 du Code de la sécurité routière indique que le conducteur impliqué dans un accident doit rester sur les lieux ou y retourner immédiatement après si non, il s'expose à une amende de 600 $ et à 9 points de démérite. Les mêmes sanctions s'appliquent si une personne frappe un animal pesant plus de 25 kg, un véhicule inoccupé ou tout autre objet inanimé.

Pour ce qui est du Code criminel, de façon générale, les sentences suite à une condamnation pour délit de fuite dépendent directement des conséquences qu'a pu entraîner la conduite de l'accusé.

Par exemple, pour une personne reconnue coupable d'un délit de fuite ayant entraîné la mort, elle pourrait encourir d'une peine d'emprisonnement allant jusqu'à perpétuité.

Donc, ce que l'on doit retenir, c'est que si on est impliqué dans un accident, on doit laisser nos coordonnées, même si on est pressé.

Tenter de fuir ses responsabilités n'apportera que des ennuis et risquerait d'avoir de fâcheuses conséquences que la personne pourrait subir longtemps.

Un délit de fuite...c'est pas banal !

Abonnez-vous à nos infolettres

CONSULTEZ NOS ARCHIVES