Faits divers

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Une thérapie et de la prison pour Éric Fortin

Le 15 décembre 2015 — Modifié à 00 h 00 min le 15 décembre 2015
Par Karine Desrosiers

JUSTICE. Éric Fortin d’Alma est condamné à une peine de prison de 17 mois et demi pour des accusations de menaces et de non-respect de ses conditions de probation. L’homme de 44 ans devra également suivre une thérapie hormonale pour contrôler ses pulsions sexuelles.

Le juge Michel Boudreault de la Cour du Québec a accepté la suggestion commune des avocats de la défense et de la couronne. En tenant compte des 11,5 mois de temps préventif, l’homme de 44 ans devra purger six autres mois moins un jour. En plus, le juge lui impose une probation de trois ans.

«Je dois tenir compte que monsieur en est à sa 21e sentence et il a déjà écopé de sentences de 7 ou 8 mois pour menaces et bris de condition. Je dois vous sentencier pour les plaintes de menaces et bris de probation, mais également pour prévenir les gestes que vous pourriez commettre. Toutefois, le Tribunal croit en votre réhabilitation. Vous êtes un individu intelligent et je dois vous donner cette chance», de mentionner le juge Boudreault.

Appelé à commenter sa situation, l’accusé a d’abord parlé des conditions de détention dans la nouvelle prison à Roberval qui, selon lui, sont très bonnes. Il peut écouter la télé et vivre seul dans sa cellule.

Concernant son avenir, Éric Fortin, accepte de son plein gré la prise de médication.

«J’ai un dur travail à faire. Je dois aussi suivre des thérapies pour la toxicomanie et la colère. Toutefois, j’ai assez souffert. J’ai 44 ans et c’est le temps de passer à autre chose. J’ai pensé au suicide, et j’ai opté pour le changement. Je suis prêt. J’ai besoin d’aide et je sais que j’ai des choses à changer. Je n’avais pas réalisé l’ampleur de ma maladie avant que mon dossier ne devienne public. J’ai toujours fui mes problèmes. Je suis sur la bonne voie», a raconté le client de Me Olivier Théorêt.

Rappel

Rappelons qu’à la suite de son arrestation le printemps dernier, Éric Fortin a affirmé qu’il rêvait d’enlever une femme pour la violer et la tuer. Le psychiatre qui l’a évalué, le Dr Benoît Croteau, avait alors estimé qu’il est en détresse psychologique en raison de ses pulsions sexuelles qui représentent un danger latent.

La thérapie hormonale proposée par le psychiatre pourrait s’étirer sur quelques années. Accompagnée d’une psychothérapie globale, elle permet d’annihiler le désir sexuel.

Dans son témoignage le 27 novembre dernier, le conseiller en délinquance sexuelle, Yves Tremblay, avait toutefois souligné devant le tribunal que l’hormonothérapie ne garantit pas le succès, ajoutant qu’Éric Fortin demeure l’unique maître de sa vie.

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