Rénovation de l’église St-Joseph

Rédaction

Je prends la plume afin de vous communiquer mon opinion concernant la rénovation de notre belle église ­St-Joseph.

Je suis consciente que la fabrique a déjà dépensé environ $500,000 en études et travaux de toutes sortes. Elle ne désire pas grevé son avoir, qui est d’un peu plus d’un million. Cet argent devant servir à fournir les services religieux à la population. De ce fait, la fabrique est favorable à d’autres projets, car les coûts de réfection s’élèveraient aux alentours de $2,000,000.La fabrique est en attente de réponses du gouvernement provincial sur une possible subvention. Les espoirs d’une réponse positive sont minces, car notre Église est classée D, ce qui lui confère un statut commun avec trop d’églises semblables, construites dans les mêmes années.Je suis déçue de constater que la fabrique lance la serviette aussi facilement. Il me semble qu’avant de confier le projet à l’externe, il faudrait tenter d’informer et surtout, stimuler l’intérêt des gens. Je trouve que ce dossier n’a pas été assez publicisé. Je crois qu’il faut sensibiliser les gens afin qu’ils se sentent concernés par la préservation de notre église patrimoniale.Par le fait même, une implication et mobilisation des acteurs de notre milieu sont absolument nécessaires : entreprises, organismes, mrc, ville d’Alma ou autres.

Il me semble que d’autres moyens de financement n’ont pas été envisagés. Une campagne de ­socio-financement style ­GoFundMe, des ventes de souvenirs de l’église, vente de billets (genre maison Festivalma), soupers spaghettis, concerts et spectacles payants dans l’église(après la réfection) etc. Il faut leur faire comprendre l’importance de conserver un des rares édifices des débuts de ville d’Alma. Le caractère historique étant aussi primordial que le religieux. Je crois qu’en la préservant , on honore la mémoire de nos ancêtres qui ont contribué à l’ériger. Ils n’étaient pas riches. Et pourtant, cela représentait beaucoup à leurs yeux ,d’avoir une belle église afin de rendre grâce à ­Dieu. Il y a également le côté architectural qui n’est pas à négliger : les cloches provenant de ­France, les vitraux italiens, l’orgue ­Casavant de même que les oeuvres d’art qui parent son intérieur. Toutes ces caractéristiques devraient faire la fierté des citoyens autant, sinon plus, qu’Alma gagnante de prix, comme ville fleurie.

Je m’imagine mal que plus aucune cérémonie religieuse ne soit effectuée à l’intérieur. Cela dépasse l’entendement. La plupart des ­Almatois(ses) ont assisté durant leur vie à des événements comme des mariages, baptêmes et funérailles dans cette église ! ­Son style et sa beauté suscitent le recueillement, la dévotion, bien plus que dans les églises modernes. C’est la raison pour laquelle la célébration des différentes cérémonies doivent revenir dans l’église ­St-Joseph, une fois la restauration terminée. Je ne suis pas fermée à l’idée d’ajouter des activités connexes permettant d’engranger des revenus. Mais la vocation principale de cette Église doit demeurer religieuse.Il est évident qu’on ne peut pas comparer notre Église avec les cathédrales et basiliques de ce monde. Mais une ville de l’envergure d’Alma ne peut se passer de son Église patrimoniale.

J’espère que ma lettre contribuera à reconsidérer la décision de la fabrique de confier le mandat à l’externe. Je tiens à les remercier pour leur implication dans cet épineux dossier qui est compliqué à solutionner étant donné les circonstances. Je ne suis pas du genre à monter aux barricades si facilement, mais là, je me suis vraiment sentie interpeller. Je souhaite également susciter un mouvement de masse participatif pour le financement de ce beau projet qu’est la restauration de notre belle Église ­St-Joseph.Nous sommes capables de solidarité et de fierté. Nous avons aussi un devoir de mémoire envers ceux qui ont fondé notre ville et fait construire notre Église. Il faut garder en tête que la devise du ­Québec est : ­Je me souviens. Je vous remercie de m’avoir permis de me servir de votre tribune pour exprimer mon opinion concernant cet enjeu capital.

Sincèrement ­Vôtre.

Johanne ­Gagnon, citoyenne de ville d’Alma.

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